Quand j'avais 11-12 ans, avant que je ne rentre au collège, ma série de compilations préférée n'était pas les Boulevards des Hits, A Nous les Hits ou les Polystar. C'était la série Synthétiseur - les plus grands thèmes. On y retrouvait tous les grands tubes instrumentaux de la musique électronique de l'époque, ceux composés par Jean-Michael Jarre, Vangelis, Tangerine Dream, OMD, Jan Hammer, Eric Serra, Giorgio Moroder ou Mike Oldfield. C'était en 1989-1990.
En vrai - et cela m'échappait complètement à l'époque -, ces tubes étaient des versions "réenregistrées", un peu comme toutes ces versions un peu chelou que vous trouvez sur Spotify quand une maison de disques n'a pas fait correctement son travail en rendant disponible l'originale. C'était toutefois beaucoup mieux foutu. En les réécoutant, les différences sont, la plupart du temps, à peine perceptibles. Les morceaux étaient instrumentaux, ce qui facilitait évidemment assez les choses.
En Europe, ces disques se sont vendues à plus de 10 millions d'exemplaires. Autant dire, pas rien.
J'ai récemment repensé à ces compilations en écoutant le premier album des français Chateau Marmont. Les mecs ont obligatoirement écouté comme moi ces compilations quand ils étaient gosses. C'est le seul moyen d'expliquer des titres comme "Tales From The Creek" par exemple. Ce morceau m'a fait alors penser que des morceaux instrumentaux au synthé, je continuais d'en écouter beaucoup. BEAUCOUP. Entre la musique de films influence 80's, la scandipop et quelques musiciens Français dignes héritiers de maître Jean-Michel Jarre, les sytnthés ont repris le pouvoir dans la musique des années 2000.
Alors, j'ai fait une playlist Spotify que j'ai intitulé du meilleur titre possible : SYNTHETISEUR 2000. Je sais pas ce que vous en pensez mais ce titre, c'est un poème à lui tout seul. Vous y trouverez une sélection d'une trentaine de titres des années 2000-2010 qui font pleurer le synthé, des titres qui tirent leur mélancolie de ces nappes aériennes de claviers électroniques.
C'est à écouter ici.