NDLR : J'assume ce titre qu'à moitié.
Blonde ou brunette ? Telle est la question. Question par ailleurs aussi primordiale que "petits ou gros seins" ou "string ou culotte". Et comme toute question aussi primordiale chez un mâle de sexe masculin de chromosome XY, la réponse est souvent tranchée. Il y a ceux qui, d'un côté, ne jurent que par les blondes, qui préféraient se promener à poils plutôt que pavoiser au bras d'une brune et qui affichaient aux murs de leur chambre de puceau pré-pubère que des posters de Scarlett, Cameron, Britney ou Pamela. Il y a ceux, au contraire, qui ne jurent que par les brunettes et ne savent se satisfaire que sur des photos de Angelina, Megan ou Salma.
Dans les teen movies, sur lesquels on s'accordera à dire qu'ils sont le parfait miroir de la société contemporaine, vous avez donc généralement, d'un côté, les blondes : Brittany dans DARIA, Cher dans CLUELESS, Regina dans MEAN GIRLS, Elle dans LEGALLY BLONDE. Elles incarnent la superficialité et l'adage "une tête bien vide dans un corps bien fait", tout autant que le fantasme, la fille avec qui on couche ou, du moins, avec qui on veut coucher. Et vous avez, d'un autre côté, les brunes. Elles représentent, au contraire, les petites amies (plus ou moins) sages, celles dont on est amoureux, celles qu'on respecte. Voyez Sidney dans SCREAM. Voyez Sloane dans LA FOLLE JOURNEE DE FERRIS BUELLER. Voyez Laney dans ELLE EST TROP BIEN. Comme disait les romans de Anita Loos, "les hommes préfèrent les blondes" mais "les hommes épousent les brunes". Vous saisissez l'idée ! Certes, tout ça ressemble bel et bien à des clichés. OK. Mais les clichés font tourner le monde. Ne le niez pas. Et donc, clairement, le débat "blonde contre brune" qui se joue depuis des siècles au sein de la population masculine est de ceux qui font tourner le monde.
Mais qu'en est-il des rousses ?
Et bien, les rousses, c'est un débat à elles toutes seules. Après tout, elles ne représentent que 2% (grand max) de la population mondiale (les vraies, j'entends). C'est pas moi qui le dit, c'est la science. Et je ne vous apprendrais rien sur les clichés qu'on leur associe (cf. titre pas très assumé). C'est pourquoi celui qui oserait déclarer publiquement son Amour des rousses pourrait plus vite qu'il ne le pense se retrouver sur la voie de la marginalisation sociale - en tous les cas en ce qui concerne les soirées bières foot. C'est comme si il répondait "caleçon" à la question "string ou culotte". C'est comme si il choisissait des choux de Bruxelles dans un restaurant qui ne proposerait que des pizza et des hamburgers. Une réponse originale pour une question qui ne l'est pas. Car, hormis une certaine rousse avec des gros seins, peu (ou pas) font l'unanimité chez les mâles.
C'est pourquoi, dans le teen movie, toujours, la rousse tient un rôle à part. Ce n'est ni la garce, ni la décérébrée, ni la bonne copine, ni la nerd, ni la petite amie sage. La rousse, dans le teen movie, c'est l'héroïne, la vraie, celle dont on fait les icônes. Il est en effet très intéressant de constater que chaque grande héroïne du teen movie de ces dernières décennies était rousse.
D'abord, Molly Ringwald qui a dominé de très loin toutes ses concurrentes au rang d'icône teen de la décennie 80. Avec ses personnages de lycéennes plus ou moins marginales qui rêvent de "normalité", de la princesse en pleine remise en cause dans BREAKFAST CLUB à la petite fille triste dont on oublie les 16 ans dans SIXTEEN CANDLES en passant par la jeune fille pauvre savamment excentrique amoureuse du beau gosse riche dans PRETTY IN PINK, elle a incarné le portrait de tout un pan de jeunes filles en proie aux apparences et à la pression sociale et familiale.
Idem pour sa "petite soeur" Claire Danes dans ANGELA 15 ANS, version plus introvertie et maussade (bref, plus 90's) du mythe Ringwald.
Ensuite, Lindsay Lohan, qui s'est largement imposée comme la lycéenne la plus cool des années 2000 tout en étant aussi la plus "à part". Après tout, Sa Cady dans MEAN GIRLS a vécu toute sa vie en Afrique et n'a jamais été à l'école de sa vie après n'avoir eu que des cours à domicile !
Enfin, Emma Stone, qui semble destinée à devenir l'icône teen de la décennie à venir. Après son intello timide de HOUSE BUNNY et sa "sexy mais pas trop" lycéenne dans SUPERBAD, elle vient de connaître le succès commercial et critique avec EASY A dans lequel elle incarne une lycéenne utilisant une rumeur salace la concernant pour s'élever dans la hiérarchie sociale de l'école.
Quatre rousses qui ont toutes un point commun. Toutes incarnent des personnages désirant s'intégrer et sauver les apparences de leur condition. Toutes rêvent d'atteindre ce qu'elles perçoivent comme étant "la normalité". Normalité symbolisée à l'écran par le blond ou le brun (encore une fois, c'est un cliché mais si Hollywood arrêtait de faire des clichés, ce ne serait plus Hollywood mais un film des frères Dardenne). Et donc, clairement, ce n'est pas un hasard que toutes ces héroïnes majeures du teen movie contemporain soient rousses. C'est un choix artistique, voire même marketing.
Les rousses tranchent dans le cliché blonde/brune. Dans des films et séries qui veulent avant tout exprimer à quel point il est difficile de s'intégrer, d'être soi-même et tout simplement de se sentir à sa place dans la grande jungle du lycée, il est donc facile de comprendre le symbole de la jeune fille rousse : elle n'appartient à aucun stéréotype et il est plus facile, pour tous, de s'identifier à elle. La rousse n'est pas mainstream. La rousse n'est pas "comme tout le monde". La rousse est unique. Bref, la rousse, c'est vous (ou du moins ce que vous avez l'impression d'être)...
(Qui c'est qui pue, maintenant ?)
Blonde ou brunette ? Telle est la question. Question par ailleurs aussi primordiale que "petits ou gros seins" ou "string ou culotte". Et comme toute question aussi primordiale chez un mâle de sexe masculin de chromosome XY, la réponse est souvent tranchée. Il y a ceux qui, d'un côté, ne jurent que par les blondes, qui préféraient se promener à poils plutôt que pavoiser au bras d'une brune et qui affichaient aux murs de leur chambre de puceau pré-pubère que des posters de Scarlett, Cameron, Britney ou Pamela. Il y a ceux, au contraire, qui ne jurent que par les brunettes et ne savent se satisfaire que sur des photos de Angelina, Megan ou Salma.
Dans les teen movies, sur lesquels on s'accordera à dire qu'ils sont le parfait miroir de la société contemporaine, vous avez donc généralement, d'un côté, les blondes : Brittany dans DARIA, Cher dans CLUELESS, Regina dans MEAN GIRLS, Elle dans LEGALLY BLONDE. Elles incarnent la superficialité et l'adage "une tête bien vide dans un corps bien fait", tout autant que le fantasme, la fille avec qui on couche ou, du moins, avec qui on veut coucher. Et vous avez, d'un autre côté, les brunes. Elles représentent, au contraire, les petites amies (plus ou moins) sages, celles dont on est amoureux, celles qu'on respecte. Voyez Sidney dans SCREAM. Voyez Sloane dans LA FOLLE JOURNEE DE FERRIS BUELLER. Voyez Laney dans ELLE EST TROP BIEN. Comme disait les romans de Anita Loos, "les hommes préfèrent les blondes" mais "les hommes épousent les brunes". Vous saisissez l'idée ! Certes, tout ça ressemble bel et bien à des clichés. OK. Mais les clichés font tourner le monde. Ne le niez pas. Et donc, clairement, le débat "blonde contre brune" qui se joue depuis des siècles au sein de la population masculine est de ceux qui font tourner le monde.
Mais qu'en est-il des rousses ?
Et bien, les rousses, c'est un débat à elles toutes seules. Après tout, elles ne représentent que 2% (grand max) de la population mondiale (les vraies, j'entends). C'est pas moi qui le dit, c'est la science. Et je ne vous apprendrais rien sur les clichés qu'on leur associe (cf. titre pas très assumé). C'est pourquoi celui qui oserait déclarer publiquement son Amour des rousses pourrait plus vite qu'il ne le pense se retrouver sur la voie de la marginalisation sociale - en tous les cas en ce qui concerne les soirées bières foot. C'est comme si il répondait "caleçon" à la question "string ou culotte". C'est comme si il choisissait des choux de Bruxelles dans un restaurant qui ne proposerait que des pizza et des hamburgers. Une réponse originale pour une question qui ne l'est pas. Car, hormis une certaine rousse avec des gros seins, peu (ou pas) font l'unanimité chez les mâles.
C'est pourquoi, dans le teen movie, toujours, la rousse tient un rôle à part. Ce n'est ni la garce, ni la décérébrée, ni la bonne copine, ni la nerd, ni la petite amie sage. La rousse, dans le teen movie, c'est l'héroïne, la vraie, celle dont on fait les icônes. Il est en effet très intéressant de constater que chaque grande héroïne du teen movie de ces dernières décennies était rousse.
D'abord, Molly Ringwald qui a dominé de très loin toutes ses concurrentes au rang d'icône teen de la décennie 80. Avec ses personnages de lycéennes plus ou moins marginales qui rêvent de "normalité", de la princesse en pleine remise en cause dans BREAKFAST CLUB à la petite fille triste dont on oublie les 16 ans dans SIXTEEN CANDLES en passant par la jeune fille pauvre savamment excentrique amoureuse du beau gosse riche dans PRETTY IN PINK, elle a incarné le portrait de tout un pan de jeunes filles en proie aux apparences et à la pression sociale et familiale.
Idem pour sa "petite soeur" Claire Danes dans ANGELA 15 ANS, version plus introvertie et maussade (bref, plus 90's) du mythe Ringwald.
Ensuite, Lindsay Lohan, qui s'est largement imposée comme la lycéenne la plus cool des années 2000 tout en étant aussi la plus "à part". Après tout, Sa Cady dans MEAN GIRLS a vécu toute sa vie en Afrique et n'a jamais été à l'école de sa vie après n'avoir eu que des cours à domicile !
Enfin, Emma Stone, qui semble destinée à devenir l'icône teen de la décennie à venir. Après son intello timide de HOUSE BUNNY et sa "sexy mais pas trop" lycéenne dans SUPERBAD, elle vient de connaître le succès commercial et critique avec EASY A dans lequel elle incarne une lycéenne utilisant une rumeur salace la concernant pour s'élever dans la hiérarchie sociale de l'école.
Quatre rousses qui ont toutes un point commun. Toutes incarnent des personnages désirant s'intégrer et sauver les apparences de leur condition. Toutes rêvent d'atteindre ce qu'elles perçoivent comme étant "la normalité". Normalité symbolisée à l'écran par le blond ou le brun (encore une fois, c'est un cliché mais si Hollywood arrêtait de faire des clichés, ce ne serait plus Hollywood mais un film des frères Dardenne). Et donc, clairement, ce n'est pas un hasard que toutes ces héroïnes majeures du teen movie contemporain soient rousses. C'est un choix artistique, voire même marketing.
Les rousses tranchent dans le cliché blonde/brune. Dans des films et séries qui veulent avant tout exprimer à quel point il est difficile de s'intégrer, d'être soi-même et tout simplement de se sentir à sa place dans la grande jungle du lycée, il est donc facile de comprendre le symbole de la jeune fille rousse : elle n'appartient à aucun stéréotype et il est plus facile, pour tous, de s'identifier à elle. La rousse n'est pas mainstream. La rousse n'est pas "comme tout le monde". La rousse est unique. Bref, la rousse, c'est vous (ou du moins ce que vous avez l'impression d'être)...
(Qui c'est qui pue, maintenant ?)
On aurait du la sentir venir cette chute! ;-)
RépondreSupprimerJ'adooore, et j'avoue avoir choisi cette couleur car inspirée par les héroïnes que tu cites.
RépondreSupprimer(et je précise que depuis que je suis rousse/rouge, j'ai beaucoup plus de compliments dans la rue - et sur le net - que lorsque j'étais brune...)
Je me suis fait la réflexion l'année dernière(j'avais même fait un post dessus), en regardant War Games, que plus personne n'était châtain (oui parce qu'entre le blond et le brun, il y a une couleur qui n'est ni blond ni brun, je sais de quoi je parle).
RépondreSupprimerAngela commence par se teindre les cheveux, et je crois que depuis cette époque, il n'y a effectivement que des blondes, des brunes et des rousses. La dernière héroïne châtain, c'est Rachel Green, mais si tout le monde a voulu sa coupe, personne n'a jamais demandé sa couleur...
@Jungle Ju : Je crois que le châtain est effectivement encore à part. Le problème du châtain, je crois, est qu'il est trop "commun". Il est entre deux. Il peut être châtain clair (et assimilé à blond) ou châtain foncé (et assimilé à brun). En gros, le châtain est pour les personnages "à priori" fades.
RépondreSupprimerEncore une fois, c'est un cliché mais c'est Hollywood. ;-)
Et je suis moi-même châtain... Alors...
@ariohlala : c'est parce que tu es unique ! ;-)
RépondreSupprimerLe détail qui tue? Emma Stone est naturellement blonde. C'est Mottola qui lui a demandé de devenir rousse pour Superbad.
RépondreSupprimer@Virgo : effectivement. J'ai découvert ça il y a pas longtemps dans une interview de Marc Webb sur son choix de Stone pour jouer Gwen Stacy dans son SPIDER-MAN.
RépondreSupprimerLa rousse dans les teen movies, selon moi, c'est essentiellement parce que c'est un archétype de l'enfance (les tâches de rousseur, tout ça). Et puis aussi, entre les deux clichés blonde/brune, la rousse représente une sorte de normalité (oui le châtain doit mal passer sur les pellicules hollywoodiennes). On ne sait pas d'emblée si elle est cruche ou tête d'ampoule.
RépondreSupprimerAdulte par contre, j'en ai plutôt l'image d'une femme fatale, Joan Holloway, Rita Hayworth, Jessica Rabbit...