J'ai trop de chansons et de films d'amour, de scènes, de déclarations et de dialogues romantiques dans la tête. C'est mon problème. C'est pour ça que je suis toujours célibataire. Je sais bien que tout est dans ma tête. Mais que voulez-vous, je suis un idéaliste. Je ne veux pas forcément que ça se passe comme dans un film, avec le happy-end, les petits oiseaux et la morale qui fait frissonner le coeur des adolescentes. Je suis un peu "vieux" pour ça. J'ai passé l'âge. Quand j'avais 15 ans, sûrement. Mais à 30 ans passé, ce serait signe d'un déséquilibre certain de ma part. Et vous auriez raison de vous inquiéter pour moi.
Pas comme dans un film. Mais à la manière d'un film. Certes la nuance est subtile mais le concept est simple : ce n'est pas une question de forme mais de fond. Quand vous mettez bout à bout toutes les déclarations enflammées, les paroles de chansons désespérées, les scènes de poursuite insensées et autres mélodies mélancoliques qui ont traversés votre cerveau depuis votre naissance, vous espérez ressentir (au moins une partie de) la même chose (au moins une fois) dans votre vie. Vous espérez pouvoir entendre une chose aussi touchante que "You Had Me At Hello" ou dire des choses comme "You Complete Me" - et que ça se passe au milieu d'une réunion féministe avec du Bruce Springsteen en fond sonore n'est qu'accessoire. Car, oui, ce qui compte, ce sont les mots. Je voudrais un jour pouvoir entendre et dire des mots qui auraient l'air de sortir d'un film de Cameron Crowe. Je crois, sincèrement, que le jour où vous rencontrez la bonne personne, ces mots-là vous viennent naturellement et je crois que, à ce moment-là, vous savez.
Des mots comme ceux-là, j'imagine que Cameron Crowe en a réservé des encore plus beaux à Nancy Wilson. Le journaliste/écrivain/scénariste/réalisateur avait 25 ans quand il commença à sortir avec Nancy Wilson, co-leader du groupe de rock Heart. Et il a su. Les deux sont restés près de 26 ans ensemble. C'est long 26 ans. Mais c'est beau aussi. Comprenez-moi bien : je ne parle pas de mariage ou de conneries comme ça juste bonnes à terminer en fanfare des comédies romantiques. Je parle d'un garçon. Je parle d'une fille. Je parle de la rencontre de deux êtres capables de se réunir pour former un tout plus cohérent. Je parle d'engagement. Je parle de fidélité. Je parle même d'optimisme. Je parle de courage aussi.
C'est un peu tout ça que m'inspirait la relation de Cameron Crowe et de Nancy Wilson. Même si, bien sûr, je ne les connaissais pas (Duh). D'abord parce que leur relation ("officialisée" par un mariage en 1986) apparaissait comme une sorte d'exception dans un showbiz américain où les mariages de plus de 20 ans sont aussi rares que les gros mots dans une production Disney. Pour les 50 ans de mariage de Paul Newman et Joanne Woodward, combien de Chad Michael Murray/Sophia Bush, Drew Barrymore/Tom Green, Lisa Marie Presley/Nicolas Cage ou Angelina Jolie/Billy Bob Thornton. Je pourrais continuer comme ça, encore et encore. Ensuite parce que Cameron Crowe.
Oui. Cameron Crowe. Le type qui a donné à John Cusack un radio-cassette pour hurler à Ione Skye "In your eyes, the light the heat, in your eyes, I am complete, in your eyes, I see the doorway to a thousand churches, in your eyes, the resolution of all, the fruitless searches, in your eyes, I see the light and the heat, in your eyes, oh, I want to be that complete, I want to touch the light, the heat I see in your eyes". Le type qui a offert à Tom Cruise des mots comme "We live in a cynical world. A cynical world. And we work in a business of tough competitors. I love you. You... complete me." Un type qui est capable d'écrire des films entier sans la moindre goûte de cynisme, de pessimisme et de méchanceté tout en parvenant à faire résonner ses mots comme les plus réalistes et naturels qui soient. Un type pour qui l'idée du romantisme et de la fidélité n'est pas juste un concept bon à attirer des adolescentes en manque de guimauve mais une vraie philosophie de vie. Un type capable d'aimer plus que lui-même une fille toute sa vie.
C'est pourquoi, quand on a appris son divorce il y a quelques jours, annonçant par la même occasion qu'il était séparé de Nancy Wilson depuis deux ans, j'ai eu mal. J'ai eu mal au coeur et mal à l'âme. Si Cameron Crowe, avec ses films, avec ses mots et tout ce qu'ils pouvaient, peuvent et pourront un jour représenter, divorce, que me reste-t-il, à moi ? Une partie des idéaux dont je parlais plus haut partent en fumée.
Alors, bien sûr, je m'en remettrais. On s'en remet toujours. Peut-être que je suis ainsi devenu (un peu) moins naïf, moins idéaliste, plus réaliste et, même si je voudrais tout faire pour lutter contre cela, plus cynique. Peut-être que c'est pour le mieux... Peut-être.
Pas comme dans un film. Mais à la manière d'un film. Certes la nuance est subtile mais le concept est simple : ce n'est pas une question de forme mais de fond. Quand vous mettez bout à bout toutes les déclarations enflammées, les paroles de chansons désespérées, les scènes de poursuite insensées et autres mélodies mélancoliques qui ont traversés votre cerveau depuis votre naissance, vous espérez ressentir (au moins une partie de) la même chose (au moins une fois) dans votre vie. Vous espérez pouvoir entendre une chose aussi touchante que "You Had Me At Hello" ou dire des choses comme "You Complete Me" - et que ça se passe au milieu d'une réunion féministe avec du Bruce Springsteen en fond sonore n'est qu'accessoire. Car, oui, ce qui compte, ce sont les mots. Je voudrais un jour pouvoir entendre et dire des mots qui auraient l'air de sortir d'un film de Cameron Crowe. Je crois, sincèrement, que le jour où vous rencontrez la bonne personne, ces mots-là vous viennent naturellement et je crois que, à ce moment-là, vous savez.
Des mots comme ceux-là, j'imagine que Cameron Crowe en a réservé des encore plus beaux à Nancy Wilson. Le journaliste/écrivain/scénariste/réalisateur avait 25 ans quand il commença à sortir avec Nancy Wilson, co-leader du groupe de rock Heart. Et il a su. Les deux sont restés près de 26 ans ensemble. C'est long 26 ans. Mais c'est beau aussi. Comprenez-moi bien : je ne parle pas de mariage ou de conneries comme ça juste bonnes à terminer en fanfare des comédies romantiques. Je parle d'un garçon. Je parle d'une fille. Je parle de la rencontre de deux êtres capables de se réunir pour former un tout plus cohérent. Je parle d'engagement. Je parle de fidélité. Je parle même d'optimisme. Je parle de courage aussi.
C'est un peu tout ça que m'inspirait la relation de Cameron Crowe et de Nancy Wilson. Même si, bien sûr, je ne les connaissais pas (Duh). D'abord parce que leur relation ("officialisée" par un mariage en 1986) apparaissait comme une sorte d'exception dans un showbiz américain où les mariages de plus de 20 ans sont aussi rares que les gros mots dans une production Disney. Pour les 50 ans de mariage de Paul Newman et Joanne Woodward, combien de Chad Michael Murray/Sophia Bush, Drew Barrymore/Tom Green, Lisa Marie Presley/Nicolas Cage ou Angelina Jolie/Billy Bob Thornton. Je pourrais continuer comme ça, encore et encore. Ensuite parce que Cameron Crowe.
Oui. Cameron Crowe. Le type qui a donné à John Cusack un radio-cassette pour hurler à Ione Skye "In your eyes, the light the heat, in your eyes, I am complete, in your eyes, I see the doorway to a thousand churches, in your eyes, the resolution of all, the fruitless searches, in your eyes, I see the light and the heat, in your eyes, oh, I want to be that complete, I want to touch the light, the heat I see in your eyes". Le type qui a offert à Tom Cruise des mots comme "We live in a cynical world. A cynical world. And we work in a business of tough competitors. I love you. You... complete me." Un type qui est capable d'écrire des films entier sans la moindre goûte de cynisme, de pessimisme et de méchanceté tout en parvenant à faire résonner ses mots comme les plus réalistes et naturels qui soient. Un type pour qui l'idée du romantisme et de la fidélité n'est pas juste un concept bon à attirer des adolescentes en manque de guimauve mais une vraie philosophie de vie. Un type capable d'aimer plus que lui-même une fille toute sa vie.
C'est pourquoi, quand on a appris son divorce il y a quelques jours, annonçant par la même occasion qu'il était séparé de Nancy Wilson depuis deux ans, j'ai eu mal. J'ai eu mal au coeur et mal à l'âme. Si Cameron Crowe, avec ses films, avec ses mots et tout ce qu'ils pouvaient, peuvent et pourront un jour représenter, divorce, que me reste-t-il, à moi ? Une partie des idéaux dont je parlais plus haut partent en fumée.
Alors, bien sûr, je m'en remettrais. On s'en remet toujours. Peut-être que je suis ainsi devenu (un peu) moins naïf, moins idéaliste, plus réaliste et, même si je voudrais tout faire pour lutter contre cela, plus cynique. Peut-être que c'est pour le mieux... Peut-être.