26 juillet 2010

La Playlist Infinie #39 : Plushgun

Quand on parle de synth-pop, on pense à OMD, The Human League, The Cure, Depeche Mode, New Order, Yazoo et plein plein d'autres. Leur point commun : ils sont tous anglais. Le synthé est un instrument européen, en outre largement pratiqué en France, Allemagne et Italie. Les Américains, ça n'a jamais été vraiment leur truc, le synthé. Les Etats-Unis, c'est le pays de la country, du rock et du folk et donc de la guitare. Même dans les années 80, peu de groupes se sont mis aux synthés.

Encore aujourd'hui, avec le retour de la synth-pop, les Européens dominent le genre, les Suédois et les Anglais en premier : Robyn, Kleerup, Royskopp, La Roux sont les artisans 2.0 d'un son hérité de leur aînés précédemment cités.

Mais les Américains s'y mettent. Des groupes comme The Postal Service, MGMT, The Killers ou Owl City utilisent à forte dose les synthés pour créer leur pop music. Et ça a, à la fois, tout à voir avec la synth-pop européenne et rien du tout. Plus chaude, moins désincarnée, moins "synthétique" et plus lumineuse aussi (voyez les derniers morceaux de Robyn ou de Hurts, au contraire très sombres), la musique de ces groupes est identifiable très facilement. Souvent, dès les premières notes, vous comprenez qu'ils n'ont pas grandi à Sheffield ou Manchester mais plutôt à Brooklyn ou à San Franciso. Leurs influences, leur culture musicale se sentent et se ressentent.

D'ailleurs, The Postal Service, groupe concept à l'album unique (GIVE UP en 2003) et fondateur d'une toute nouvelle scène synth-pop américaine, est composé de Ben Gibbard, chanteur du groupe rock indé Death Cab For Cutie et du musicien électro Dntel. Beaucoup de groupes de synth-pop américains sont à cette image, assez éloigné des carcans musicaux européens, pas complètement electro, pas complètement rock, toujours très pop.

Plushgun ne fait pas exception. Originaire de Brooklyn, ce trio a sorti son premier album, PINS & PANZERS en février 2009. Notez que je ne suis donc pas vraiment précurseur sur ce coup là mais tant pis. Tant pis car cet album est ce que l'on pourrait appeler une petite merveille pop. Plein de mélodies sophistiquées et contagieuses, les singles s'enchaînent sans que l'intérêt faiblisse. Comme tout grand album de synth-pop, cet album donne autant envie de se trémousser que de pleurer en dansant, la mélancolie débordant autant que la joie, à l'image de cette chanson "Dancing In A Minefield" que j'écoute en boucle depuis plusieurs jours...






http://www.myspace.com/plushgun

Plushgun sur Spotify


3 commentaires:

  1. Tiens c'est marrant, je me suis (enfin) mis à Spotify hier et je suis tombé sur ces morceaux justement. Je connaissais à peine (par le biais d'un remix de Buffetlibre, en bon hipster du dimanche que je suis), et c'est vrai que c'est dans la lignée de la synth-pop américaine pour ados sensibles que j'affectionne tout particulièrement ^^

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  2. Je ne comprends vraiment pas pourquoi un blog aussi intéressant, aux articles aussi variés, travaillés, bien écrits, drôles et personnalisés n'est pas plus connu.
    Vraiment pas. Après, moi je sais pourquoi je commente pas, parce qu'en général, tout ce que j'aurais à dire c'est "tout à fait d'accord" ou "ah ouais c'est vrai que vu sous cet angle".
    Enfin bravo, vraiment, j'adore venir ici !

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  3. Merci. Merci. Merci. Merci. Merci. Vraiment. Tu ne peux pas imaginer à quel point ce genre de commentaire me fait plaisir. Commentaires, par ailleurs, loin d'être obligatoires. L'important, c'est de venir régulièrement. Ça me comble amplement...
    Pour que ce blog soit plus connu, il faut pas hésiter en faire la pub au maximum sur Twitter, Facebook et tout le reste ;-)

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