26 avril 2010

Pourquoi Kick-Ass n'est pas Cool...

J'ai l'impression de prendre une mauvaise habitude, là, mais je ne peux m'en empêcher. A une certaine époque de ce blog, je ne donnais mon avis sur des films récents que pour en dire du bien. En gros, je ne parlais que des films que j'avais adoré. Aujourd'hui, au contraire, je n'ai envie de parler que des films que je n'aime pas. Et en particulier ceux que "tout le monde" aime. Je sais. Je l'ai déjà dit plusieurs fois. Je n'aime pas le consensus (et d'ailleurs tous mes posts finissent par avoir la même introduction...).

Car cette semaine, à lire les statuts Facebook et Twitter, on a l'impression d'assister à une OPA culturelle de KICK-ASS sur la cible des 25-35 ans ! Je veux bien admettre qu'il n'y ait pas eu beaucoup de sorties au cinéma cette semaine mais, franchement, je suis gavé par tous ces statuts toujours identiques pour dire que "KICK-ASS", c'est génial". FUCK ! Un peu d'originalité bon dieu ! (N'y voyez aucune attaque personnelle. Je ne vise personne en particulier, hein ! C'est l'accumulation qui me fait flipper : je suis souvent moi-même dans le consensus. Ça arrive aux meilleurs d'entre nous...)

Parce que sincèrement, KICK-ASS, c'était pas si génial que ça. Et voilà pourquoi...

D'abord, le héros. Ou plutôt le personnage principal. Parce que dans le genre "héros", on a vu mieux... On nous dit que c'est un loser dont le seul talent est de se branler, un geek "dont le seul pouvoir est d'être invisible pour les filles". Bref, un mec comme on en voit depuis des années au cinéma et dans les séries, en particulier dans les productions Apatow. Et oui, "Geek is the new Chic". Ce qui me va parfaitement, à condition qu'il ressemble à Michael Cera ou à Jonah Hill. Les grands teen-movies de ces dernières années, de SUPERBAD aux BEAUX GOSSES fonctionnent car ils sont réalistes et vous ramènent à votre propre adolescence. Il ne suffit pas de mettre des lunettes à un beau gosse pour en faire un geek un peu loser. C'est comme si "Freaks & Geeks" n'avait jamais existé. Comme si on revenait aux 70's quand Christopher Reeves n'avait qu'à enlever ses lunettes pour devenir Superman. Parce que, oui, Aaron Johnson, qui incarne Kick-Ass, est un beau gosse de tout juste 20 ans qui, dans la vraie vie, se tape une cougar, la réalisatrice et photographe Sam Taylor Wood de 23 ans son aînée. Et pendant ce temps là, Michael "the real deal" Cera est avec Charlyne Yi !

Ensuite, le scénario. Il n'y aurait pas des grosses incohérences ? Mais quelqu'un, dans sa grande bonté et son irrésistible envie de me contredire, pourra peut-être m'expliquer pourquoi Big Daddy et Hit-Girl prêtent autant d'importance à Kick-Ass. Non, parce qu'ils font leur job, tranquille, sans 'bleme et puis tout d'un coup ils s'attirent les pires ennuis du monde avec un pauvre mec incapable de se défendre. Juste parce que, comme ils disent, "il aurait un gros potentiel". C'est avoir un gros potentiel de "super-héros" d'avoir des tendances suicidaires ? D'autant que BD et HG se rendent compte très vite qu'il fait tout ça pour la célébrité... Désolé, là, je ne comprends pas. Compte tenu que la relation entre ces trois personnages est centrale dans l'intrigue du film, c'est impardonnable de l'avoir bâclée à ce point...

Enfin (et surtout), le rapport très étrange qu'entretient le film avec la violence. La référence revenant le plus dans les articles qui lui sont consacrés est Quentin Tarantino. Avec ses dialogues ultra-référencés à tout ce qui fait la pop-culture, ses éclats de violence graphiques et cartoonesques et son humour noir, la filiation avec le cinéma de QT est évidente. Sauf que Tarantino, aussi violents soient ses films, ne sort jamais de son carcan grand-guignol. Sa violence est graphique, décomplexée, jouissive et même drôle parfois mais elle fait mal, toujours. Elle n'est jamais "heureuse" et source de bien-être et de bonheur. Jamais. Ce qui est loin d'être le cas de celle de Matthew Vaughn. Par exemple [SPOILER] la scène de torture et d'exécution sommaire en direct sur YouTube, probablement le moment le plus "dramatique" du film (et qui cherche à l'être, compte tenu du choix de la musique), se transforme "d'un coup" en séance d'emballage de nana. Alors que cette scène aurait dû/pu dire beaucoup de choses sur notre époque, sur le voyeurisme, la fascination pour la violence gratuite et plein d'autres choses, elle se contente de dire que les filles sont si impressionnables qu'elles écartent les jambes pour un rien. [FIN DE SPOILER] Donc, outre les relents légèrement misogynes de cette scène (et d'autres), cette façon de désamorcer la violence la plus atroce par de l'humour de mauvais goût est profondément condamnable. Et tout ça m'a mis un sale goût dans la bouche.

Alors, je ne dis pas que je fais un rejet total de KICK-ASS. En grand amateur de pop culture, j'ai adoré ses références, son style, son rythme, sa bande-son, certains de ses personnages (Hit Girl et Big Daddy, évidemment) mais je pense juste que le film de Matthew Vaughn fait preuve d'un populisme "jeune" très malsain. Sous des apparats cool et pop, KICK-ASS, dont le scénario avait été refusé, tel quel, par l'ensemble des studios (malgré la popularité du matériel de base), se complet ainsi dans sa prétendue subversion sans jamais réfléchir à ce qu'il dit et sur ce qu'il véhicule - en l'occurrence un point de vue malsain sur la violence.

Pour finir, je n'aurais donc qu'une seule chose à dire. Vivement SCOTT PILGRIM VS THE WORLD !!!!


18 commentaires:

  1. Ah Kick-Ass! J'en ai longuement débattu cet aprèm sur Twitter et c'était passionnant. Si l'intérêt d'un film se mesure à la quantité d'encre utilisée pour en parler, alors le film de Matthew Vaughn est passionnant.

    Paradoxalement, je suis plutôt d'accord avec toi alors que j'ai beaucoup aimé le film. Je me suis éclaté et j'ai beaucoup ri sauf lors de la fameuse scène que tu cites en spoiler. Je trouve que cette scène plus que tout autre, en dit long sur le rapport de notre société et de notre culture à la violence même s'il semble plus que probable qu'il ne s'agisse pas d'un questionnement volontaire.

    J'ai remarqué que l'un des débats qui revenait sans cesse à propos du film portait sur la légitimation de l'autodéfense. Je n'ai toujours pas réussi à trouver une réponse dans le sens où je ne sais pas quelles sont les intentions des metteurs en scène. J'aurais tendance à croire que Mark Millar est surtout un gros nihiliste fouteur de merde qui se plait à faire un gros fuck à la morale, aux bonnes manières et à un certain establishment. Quand on regarde le film et plus encore quand on lit le comic, il apparaît assez évident que le mec essaye juste d'aller le plus loin possible, d'être le plus extrême possible. Le truc c'est qu'intellectuellement, beaucoup d'entre nous on du mal avec ça si c'est fait gratuitement. Alors oui, plus que ce que dit ou montre le film, c'est de notre rapport à la violence qu'il faut discuter. Passerait-elle mieux draper de quelques oripeaux moralisateurs et de questionnement philosophiques?

    Le problème du film, c'est qu'il se partage entre des scènes hyper violentes grand-guignolesques et d'autres nettement plus réalistes et donc dérangeantes. C'est le cas de la scène dont tu parles donc et, attention spoiler, de la baston entre Hit Girl et Frank D'Amico. Je ne sais pas comment appréhender cette scène et j'ai déjà hâte de chopper le blu-ray pour écouter les commentaires de Millar et Vaughn à ce sujet.

    Je suis assez étonné que tu ais apprécié le perso de Big Daddy parce que même s'il est brillament interprété par Nic Cage, il est super limite. Mu par un désir de vengeance, il entraîne et endoctrine sa gamine jusqu'à la priver d'une enfance et d'une vie normale. Alors certes, il s'en trouvera toujours pour dire qu'il ne faut pas trop théoriser là-dessus puisqu'il s'agit d'un film bla bla bla, mon cul sur la commode. Je ne suis pas loin de penser pareil. En temps normal, je déteste qu'on interprète les intentions des réalisateurs juste pour vendre du papier mais ici, le film s'inscrivant volontairement dans un cadre réaliste (que serait notre monde s'il y avait des gens pour jouer aux super-héros?), on peut légitimement se poser toutes ces questions.

    Je me garderais bien de porter un jugement de valeur sur le film ou sur ses détracteurs sous prétexte que ma bonne conscience hoquète d'avoir pris son pied devant un film un brin malsain. Je le trouve ambigü et moralement discutable tout en étant couillu, drôle, visuellement réussi et original. Et rien que parce qu'il suscite des sentiments aussi contradictoires, Kick Ass est probablement l'un des meilleurs films de cette année.

    Let's talk about it Michael! ;-)

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  2. OK. Record battu. Commentaire le plus long de l'histoire du blog. ET DE TRÈS LOIN !!! ;-)

    Je préfère en discuter de vive voix mais juste un point. Le côté "vigilante" du film ne m'a pas du tout gêné, tout simplement parce que c'est un personnage qui est limite. Et je ne suis pas de ceux qui pensent qu'un personnage véhicule l'idéalogie d'un film. C'est pas un personnage qui la véhicule, c'est le réalisateur/scénariste - par ses mots ou sa mise en scène. Bref, ce que je reproche par exemple à la scène que je cite, ce n'est pas ce qu'elle montre mais la façon dont elle est traitée. C'est le simple fait d'avoir montré la fille embrasser le mec (qu'elle ne supportait pas 2 minutes avant) à la fin de la scène et donc d'avoir rendu "comique" une scène hautement tragique et perturbante, qui rend l'ensemble hautement malsain. Pour moi, c'est du je m'en foutisme très dangereux.

    Quant à Mark Millar, il peut aller loin. Aussi loin qu'il veut. Je m'en fiche. Tout simplement car son médium, c'est la BD. Et un dessin n'a pas du tout le même impact que des images réels en mouvement. C'est un fait. Le cinéma a un impact qui va bien au-delà de tout. C'est pour ça qu'il faut faire attention à ce que l'on dit et surtout COMMENT on le dit. Et c'est ce que je reproche à Matthew Vaughn. De ne pas avoir "penser" l'oeuvre nihiliste de Millar. De l'avoir vomi sur grand écran sans réfléchir à ce qu'elle voulait dire - au fond.

    Montrer la violence ne me dérange absolument pas. Par contre, comment on l'utilise, m'importe énormément. C'est à ça que sert un metteur en scène. Les détails ne sont pas innocents. C'est pareil pour le sexe. Je suis profondément choqué par le sexe non simulé des films de Larry Clark mais absolument pas par le sexe non simulé d'un film comme Shortbus.

    Et je vais m'arrêter là. Je préfère vraiment en parler/débattre de vive voix ;-)

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  3. Wow, je suis tout à fait d'accord. En particulier sur la manière dont tu expliques l'idéalisation de la violence. Noyée dans l'humour 2.0, les acteurs brillants (perso, j'ai adoré Mindy/Hit Girl) et le rythme endiablé du film, elle apparaît dans l'histoire comme étant nécessaire. Mais surtout "fun".

    Par exemple, tous les morts -junkies ou dommages collatéraux de la vengeance de Big Daddy- sont complètement oubliés après exécution sommaire. Le big boss de la fin a beau être expédié à coup de bazooka entre deux buildings, bof: deux jours après les héros sont au lycée, à nouveau plongés dans leur petite vie d'adolescents normaux. Il n'y a aucune conséquence à leurs actes. WTF ?

    Je sais que c'est censé être un monde imagé, le monde des comics et des super héros et de l'exagération, mais j'ai perçu un manque singulier de réalisme dans la représentation de la violence. C'est très cru et on en prend plein la tête à tous les étages (je pense en particulier au moment où le héros se prend un coup de couteau dans l'estomac). C'est super flippant, très réaliste. Et à côté de ça, la mentalité reste lol, comme si mourir c'était cool tant qu'on passe sur YouTube et qu'il y a des jolies filles pour mater. Aucune remise en question du protagoniste principal n'intervient, alors qu'il est pourtant censé être l'oeil du spectateur. C'est très déstabilisant.

    (Ah oui et sinon c'est vrai qu'il est craquinou Kick Ass, je me disais bien qu'il était un peu trop bonnard pour être un vrai geek honnête. Quel fake ce Johnson).

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  4. Wouaaah, va falloir qu'on parle de ça la prochaine fois qu'on se voit ;-)

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  5. Merci merci pour ce post et ces longs commentaires qui continue le débat...

    (ah oui aussi, c'est la première fois que je commente, mais je suis tes écrits depuis un bon moment Michael, et je les savoure à chaque fois, ce blog est vraiment très enrichissant, alors juste merci ^^)

    A propos de Kick Ass...
    Je suis moi même "dérangée", car assez d'accord avec les plusieurs avis exposés ici.
    J'ai tout comme Jayhova, qui le dit si bien, la sensation que : "ma bonne conscience hoquète d'avoir pris son pied devant un film un brin malsain."
    Le film dans son ensemble m'a énormément plu, et j'avoue avoir mis direct un statut facebook en mode "ce film est génial"...
    Mais cet engouement dingue et cette hystérie qu'à provoquée le film chez moi, est surtout le fait de la citation du cinéma de Tarantino (grande fan de QT à jamais je serai ^^)...et, bordel que ça fait du bien d'avoir du cinéma dopé à l'esprit Tarantinien !!!

    Après,...réfléxion est donnée sur le traitement de cette fameuse violence...et effectivement, il y a une part "d'immoralité" et de comédie 2.0 tout à fait dérangeante...

    Bon, je vais m'arrêter là en fait, parce que ce commentaire n'a vraiment rien de très constructif, au vu des précédents post ^^
    Mais en gros, la fameuse scène You tube est effectivement baclée et souillée par le délire "choppons des filles"...et ça...c'est juste trop dommage...
    sachant qu'à la base, la scène était plutôt très intéressante à propos de notre société...et un peu tire-larmes aussi...(j'avoue j'avais commencé à renifler...et pouf...cassée dans mon élan)

    (bon, et pour conclure en mode midinette : OUI, Aaron Johnson est juste trop craquant pour jouer un geek crédible...moi...même avec sa panoplie de geek, je lui cours après ^^ (nan mais des yeux verts pareils...c'est juste pas humain...photoshop...? oO)

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  6. Bon quand même deux courts commentaires sur des trucs qui me font bondir :
    1. La scène "Youtube" où le pote se soucie plus de la fille qui s'agrippe à lui que du héros qui se fait tabasser m'a fait hurler de rire, et je n'en ai absolument pas honte. J'hallucine que cela choque de placer de l'humour à cet endroit... Cela ne rend la scène que plus crédible et réaliste. Franchement, quand t'es geek et qu'une fille ne t'approche jamais, tu te soucies plus d'une ravissante fille accrochée à ton bras ou d'un mec que tu connais pas qui se fait massacrer à l'écran ? Et t'es une fille sensible, tu vois un mec se faire massacrer à l'écran, tu détournes pas le regard en te cachant sur la personne à côté de toi, quelle qu'elle soit ? (je vous rappelle qu'elle ne l'embrasse pas dans cette séquence, elle ne fait que cacher son visage sur son bras...) Cette scène en dit long sur notre rapport à la violence et à l'ingurgitation d'images qui est notre quotidien. Aujourd'hui, on a l'habitude de voir des vidéo Internet où un être humain se fait massacrer, c'est rentré dans les moeurs, et cela n'empêche plus nos petites vies de tourner. C'est cela cette scène, avec de l'humour. Et elle est excellente.

    2. Depuis quand il faut absolument être gros ou moche ou à lunette ou... pour être geek ????!!!! Ne faisons pas l'erreur de stigmatiser les geeks en les caractérisant par un type de physique comme les non geeks peuvent le faire. Etre geek c'est pas un physique c'est une façon de vivre sa passion. Le gros cliché serait justement d'illustrer inlassablement et systématiquement les geeks comme des mecs sans charme aucun qui ont pas le physique de choper. Moi je connais pleins de geeks qui ont une belle gueule. Arrêtons les clichés sur les geeks.

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  7. @Anonyme : MERCI BEAUCOUP !!

    @David : Ahhhh ! T'as pu t'en empêcher !!!! Bon bah, là, je ne suis pas du tout d'accord.

    Sur le point 1, je te confirme qu'elle l'embrasse bien. J'en suis absolument sûr à 100%. Pas sur la bouche certes mais ils finissent ensemble à la fin (donc c'est tout comme). Et quand tu dis que le mec ne connaît pas le mec qui se fait massacrer à l'écran, je te rappelle que c'est son meilleur pote qui se fait massacrer ;-) Donc, préférer son meilleur pote à une fille qui nous rejette depuis des années, je trouve ça bizarre (et très douteux) - Même quand tu es un ado avec les hormones en feu.

    Sur le point 2, je suis d'accord qu'il ne faut pas généraliser les clichés. Mais je suis convaincu que les "vrais" beaux gosses (type AJ) savent qu'ils sont beaux gosses. Donc ils ont confiance en eux et n'ont pas de problèmes avec les filles. Après, qu'ils s'intéressent aux comics et aux jeux vidéos, ils font ce qu'ils veulent de leur loisir. Donc oui on peut être geek et être beau gosse mais on ne peut pas être geek, beau gosse et "être invisible pour les filles". C'est impossible. Et au final, Kick-Ass devient Kick-Ass pour cette raison : ne plus être invisible pour les filles. Donc l'enjeu dramatique n'est pas cohérent avec le choix de casting. ;-)

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  8. Le grand critique américain Rgert Ebert pense la même chose que toi http://rogerebert.suntimes.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/20100414/REVIEWS/100419986

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  9. Michael désolé mais je crois que tu étais tellement déçu par Kick Ass que tu t'es emmêlé les pinceaux à la fin !!!
    Ses potes NE SAVENT PAS que Dave est Kick Ass !!!!!! Comment as-tu pu passer à côté de ce point essentiel dans ton analyse ????!!!!! Donc non, c'est pas choquant que ses potes se marrent malgré ce qui se passent dans la vidéo !!!!
    Quant à la fille, je suis sûr à 200% que dans la scène Youtube en question LA FILLE N'EMBRASSE PAS le pote geek. 200% sûr. Elle ne fait que se blottir contre lui pour ne pas voir Kick Ass se faire défoncer la tronche. Ce n'est qu'à la fin, dans l'épilogue, qu'il l'emballe, et là, franchement, si tu reproches ça à Kick Ass, autant le reprocher aussi à SUPERBAD. Ca fait partie du fantasme geek que de se dire qu'on peut emballer la nana. SUPERBAD l'a fait, KICK ASS aussi. C'est pas forcément crédible, mais c'est marrant.

    Quant à Dave, ce n'est pas un beau gosse. Aaron Johnson est un beau gosse, Dave n'en est pas un. C'est un mec pas mal qui ne le sait pas, et ça, il y en a des tonnes partout, des geeks beaux mecs qui ne le savent pas et se rendent invisibles aux yeux des filles malgré eux.

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  10. @David : Je te l'accorde sur le mec qui ne sait pas. Par contre, le baiser, j'en suis sûr. T'as vu le film il y a trop longtemps ;-))))
    Toujours pas convaincu sur le reste ;-)
    Et puis, t'as vu, Roger Ebert pense la même chose que moi Alors, hein... :-))))

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  11. Ah non non non, je suis 2000% CERTAIN que la fille ne l'emballe pas avant l'épilogue. Figure-toi que je l'ai revu avec des amis cette semaine le film. Je t'assure. Retourne voir le film. Je n'ai pas une once de doute. Pas de langue avant la fin ;-)
    Quant à Ebert, j'ai beaucoup de respect pour lui, mais je me suis toujours méfié d'un mec qui s'assoit au dernier rang dans une salle. ^_^ (ce qu'il fait)

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  12. @David : Effectivement, c'est ce que je dis plus haut. Pas sur la bouche mais elle l'embrasse.

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  13. Désolé de te reprendre Michael, mais dans ton post tu parles "d'emballage" et "d'écarter les jambes", je n'assimilais pas ça à un ptit smack sur la joue oh combien innocent... ;-)

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  14. @David : Mais au final, il l'emballe. Donc, le "petit smack" amène à plus... Tout est lié ;-)

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  15. Tout est lié mais entre emballer la fille à ce moment et à la fin du film, cela change tout. Tu t'en offusques dans le post, qu'il emballe la fille devant la vidéo de son pote qui se fait massacrer, or tu viens d'admettre que finalement, il ne sait pas que c'est son pote, et qu'en fait il ne l'emballe pas à ce moment là ! Ca change du tout au tout ton rapport à cette scène, du coup ;-)

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  16. @David : Là, je comprends pas. Je ne vois pas en quoi ça change mon rapport à la scène. Pour moi, la scène dit que la violence entraîne le "bonheur". Et toute cette discussion ne change en rien ce fait. ;-)

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  17. Mais justement, je ne comprends pas ton interprétation de cette séquence. Tu dis qu'elle ne dis rien de notre époque sinon que les filles sont impressionnables. En quoi une scène qui montre que la fascination pour un phénomène contre culturel comme un type qui se prend pour un super héros n'a de limite que notre propre nombril ne dit-elle rien de notre époque ? En quoi une scène qui montre que notre rapport à cette violence soit devenu banal ne dit rien de notre époque ? En quoi le fait de dire que le malheur des uns reste le malheur des uns et pas de tous ne dit rien de notre époque ?
    En quoi appuyer le larmoyant d'une telle scène, que je trouve pour ma part suffisamment chargée en émotion vu comme elle se conclue et comment elle pousse les deux personnages principaux à assumer une tragédie qui les touche au plus près, aurait-il été plus parlant que ce que véhicule Vaughn dans cette scène ? Je pensais que le fait que tu aies mal compris ce qui se passait à l'écran trouble ton jugement de la scène, mais si ce n'est pas le cas, je ne te comprends pas....

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