23 avril 2010

Loué soit Stephen Baldwin

Il y a des choses, comme ça, qui me rendent perplexe : le sex-appeal de Megan Fox. Le talent de Tim Burton. Le succès d'Avatar. Une liste pas du tout exhaustive à laquelle il faut maintenant que je rajoute le site Internet "The Restoration of Stephen Baldwin".

Stephen est le plus jeune frère de la célèbre fratrie Baldwin dont le plus éminent membre est l'incontournable Alec. Au début des années 90, il est un des jeunes espoirs d'Hollywood, sa blondeur le différenciant largement de ses deux autres grands frères (William et Daniel) qui peinent (toujours) à s'imposer. On le voit dans USUAL SUSPECTS, DEUX GARCONS UNE FILLE TROIS POSSIBILITÉS, POSSE, MRS PARKER ET LE CERCLE VICIEUX, LIENS D'ACIER (un de mes films d'action préférés des années 90). Je l'avoue sans honte : à l'époque, alors que j'ai 16-17 ans, Stephen Baldwin est un de mes acteurs préférés. Il est charismatique, décomplexé, un peu trash et je trouve ça cool.

Puis des choix de carrière douteux (il tourne dans le stoner BIO-DOME avec Pauly Shore et refuse le rôle principal de SPEED) ont raison de sa carrière à Hollywood et il se tourne vers DIEU. Comme George W. Bush, Kirk Cameron (de QUOI DE NEUF DOCTEUR) et Mel Gibson, Stephen Baldwin est devenu un "Born Again Christian", s'illustrant par exemple avec des phrases comme "Tu ferais beaucoup plus de bien si tu prêchais l'Evangile de Jésus plutôt que d'essayer de te débarrasser de la dette du tiers monde". (Au cas où vous ne l'auriez pas compris, cela s'adressait à Bono !)

Mais le problème avec DIEU, c'est qu'il n'aime pas la violence (à part en Irak) et le sexe (à part avec des enfants). Et quand on est acteur et qu'on est censé travailler à Hollywood, le sexe et la violence, difficile de passer à côté. Stephen s'est donc retrouvé face à un dilemme : gagner plein d'argent avec des films plein de pans-pans et de culs-culs ou être fidèle à la voix de son nouveau maître (Ouaf-Ouaf).

Sûrement de peur de se retrouver en Enfer à faire la fête avec des démocrates, des hippies et Anna-Nicole Smith, Stephen finit donc par choisir la seconde option : DIEU TOUT-PUISSANT qui, malheureusement, ne paye ni les impôts, ni le loyer de ses fidèles. Ce qui, avouons-le, est très ballot parce que Stephen a du récemment se mettre en faillite personnelle et participer à Celebrity Big Brother UK en janvier dernier. GOD IS A BITCH !

D'où l'apparition récente du site internet "Restore Stephen Baldwin" cherchant à restaurer l'équilibre financier de l'acteur par un système de collecte de fonds qui, comme le site l'indique très clairement, vont à "100% sur le compte en banque de Stephen" (ouch). Parce que, comme le site l'indique aussi, "Hollywood vénère l'argent et, sans elle, vous être considéré comme un loser et vous ne pouvez pas être une influence efficace dans ce groupe."

Pour dire vrai, à première vue, habitué du goût LOLesque des collègues, j'ai cru à un FAKE. Le ton péremptoire, les catchlines assénés comme au bon vieux temps de Don LaFontaine, c'est franchement très très drôle mais ça sonne comme une bonne vieille blague.

Sauf que non. D'où ma perplexité.

Apparemment, "The Restoration of Stephen Baldwin" est tout ce qu'il y a de plus sérieux et a été créé, à l'initiative d'admirateurs et avec la bénédiction du "conseiller spirituel" de l'acteur (ouch), par la même société que le site officiel "Stephen Baldwin".

Visiblement, Dieu ne fume pas que des havanes...




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