Je commence à en avoir ras le cul. D'abord parce qu'en l'espace de 2 mois, c'est trois figures majeures de la pop culture des 30 dernières années qui s'en vont. Ensuite parce que 30 ans, c'est justement mon âge et donc ça me fait tout d'un coup me sentir salement vieux. D'abord Michael Jackson, puis John Hughes et finalement Patrick Swayze, qui vient de décéder en ce lundi 14 septembre.
Il paraît que ça ne devrait pas être un choc, compte tenu du fait que l'acteur avait annoncé il y a un an qu'il avait un cancer du Pancréas. Bah si, c'est un choc, un putain de choc. C'est un choc parce que la mort d'une idole de votre enfance et de votre adolescence, ce n'est jamais rien. C'est la mort d'une partie de vos illusions et de vos rêves en cinémascope. Peu importe qu'elle ait une maladie incurable, une idole n'est pas censée mourir dans votre coeur, donc dans la vie non plus. C'est con mais c'est comme ça...
Parce que Patrick Swayze n'était pas de ces idoles qu'on admire pour leur omniscience (Michael Jackson) ou leur influence (John Hughes). Patrick Swayze est de ces idoles dont on affiche les posters sur les murs de sa chambre. Patrick Swayze est de ces idoles qu'on admire tout court, de celles qui vous impressionnent autant qu'elle vous touche, de celle qui vous apprenne à vivre votre enfance, votre adolescence, voire votre vie d'adulte.
Pendant plusieurs années, le poster 120x160 de DIRTY DANCING a donc orné les murs de ma chambre d'adolescent. Je sais que c'est censé être le film de filles par excellence. Je pense qu'aucune fille de ma génération n'est pas folle de ce film ! Mais moi aussi, ce film, je l'ai vu, revu, usé jusqu'à épuisement totale de la VHS. Rétrospectivement, je sais bien ce qui me plaisait dedans. La première chose, clairement, c'est Jennifer Grey, sûrement un de mes tous premiers béguins cinéphiliques (son nose job est une des pires catastrophes de ma vie !). La seconde, c'est évidemment Swayze qui a alors incarné pour moi la parfaite incarnation de la "virilité sensible". A l'époque, les "vrais mecs", c'était Stallone, Schwarzenegger, Kurt Russell, ce genre de type dopé aux hormones. Dans cet océan de pectoraux gonflés aux amphets, le personnage de Johnny Castle représentait donc le mâle à la fois sûr de lui et de son sex-appeal mais surtout un homme passionné à la sensibilité exacerbée, fragile et tremblant face à la fille qu'il aime au moment de l'embrasser pour la première fois.
C'est également de là que vient la force lyrique de GHOST, un autre "film de filles", qui m'a bouleversé à chaque fois que l'autre VHS s'est usée sur la tête de lecture du magnétoscope. Derrière ce physique félin et un peu surréaliste se cachait un acteur qui savait mieux que personne communiquer l'émotion brute - en particulier celle du sentiment amoureux. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien qu'on a souvent moqué POINT BREAK et sa bromance ambigüe entre le flic Johnny Utah et Bohdi le surfeur zen : l'impassibilité du visage de Keanu Reeves face à la passion incandescente de celui de Swayze ont fait des miracles sur le film culte de Kathryn Bigelow.
Décidément, là, après Coldplay, je passe définitivement pour une vraie midinette. Mais rassurez-vous, j'avais aussi le poster de ROAD HOUSE dans ma chambre. Il était juste un peu moins grand que celui de DIRTY DANCING... Et franchement, lorsque vous aimez un film avec une réplique comme "Je vois que tu as trouvé ma salle des trophées, Dalton. La seule chose qui y manque, c'est ton cul", vous vous sentez comme un vrai mec... OU PAS !
En écrivant ces quelques lignes, j'ai eu un peu l'impression de radoter, d'écrire la même chose qu'il y a quelques semaines sur Michael Jackson et John Hughes. Il faudrait donc que la série noire s'arrête un petit peu...
Il paraît que ça ne devrait pas être un choc, compte tenu du fait que l'acteur avait annoncé il y a un an qu'il avait un cancer du Pancréas. Bah si, c'est un choc, un putain de choc. C'est un choc parce que la mort d'une idole de votre enfance et de votre adolescence, ce n'est jamais rien. C'est la mort d'une partie de vos illusions et de vos rêves en cinémascope. Peu importe qu'elle ait une maladie incurable, une idole n'est pas censée mourir dans votre coeur, donc dans la vie non plus. C'est con mais c'est comme ça...
Parce que Patrick Swayze n'était pas de ces idoles qu'on admire pour leur omniscience (Michael Jackson) ou leur influence (John Hughes). Patrick Swayze est de ces idoles dont on affiche les posters sur les murs de sa chambre. Patrick Swayze est de ces idoles qu'on admire tout court, de celles qui vous impressionnent autant qu'elle vous touche, de celle qui vous apprenne à vivre votre enfance, votre adolescence, voire votre vie d'adulte.
Pendant plusieurs années, le poster 120x160 de DIRTY DANCING a donc orné les murs de ma chambre d'adolescent. Je sais que c'est censé être le film de filles par excellence. Je pense qu'aucune fille de ma génération n'est pas folle de ce film ! Mais moi aussi, ce film, je l'ai vu, revu, usé jusqu'à épuisement totale de la VHS. Rétrospectivement, je sais bien ce qui me plaisait dedans. La première chose, clairement, c'est Jennifer Grey, sûrement un de mes tous premiers béguins cinéphiliques (son nose job est une des pires catastrophes de ma vie !). La seconde, c'est évidemment Swayze qui a alors incarné pour moi la parfaite incarnation de la "virilité sensible". A l'époque, les "vrais mecs", c'était Stallone, Schwarzenegger, Kurt Russell, ce genre de type dopé aux hormones. Dans cet océan de pectoraux gonflés aux amphets, le personnage de Johnny Castle représentait donc le mâle à la fois sûr de lui et de son sex-appeal mais surtout un homme passionné à la sensibilité exacerbée, fragile et tremblant face à la fille qu'il aime au moment de l'embrasser pour la première fois.
C'est également de là que vient la force lyrique de GHOST, un autre "film de filles", qui m'a bouleversé à chaque fois que l'autre VHS s'est usée sur la tête de lecture du magnétoscope. Derrière ce physique félin et un peu surréaliste se cachait un acteur qui savait mieux que personne communiquer l'émotion brute - en particulier celle du sentiment amoureux. D'ailleurs, ce n'est pas pour rien qu'on a souvent moqué POINT BREAK et sa bromance ambigüe entre le flic Johnny Utah et Bohdi le surfeur zen : l'impassibilité du visage de Keanu Reeves face à la passion incandescente de celui de Swayze ont fait des miracles sur le film culte de Kathryn Bigelow.
Décidément, là, après Coldplay, je passe définitivement pour une vraie midinette. Mais rassurez-vous, j'avais aussi le poster de ROAD HOUSE dans ma chambre. Il était juste un peu moins grand que celui de DIRTY DANCING... Et franchement, lorsque vous aimez un film avec une réplique comme "Je vois que tu as trouvé ma salle des trophées, Dalton. La seule chose qui y manque, c'est ton cul", vous vous sentez comme un vrai mec... OU PAS !
En écrivant ces quelques lignes, j'ai eu un peu l'impression de radoter, d'écrire la même chose qu'il y a quelques semaines sur Michael Jackson et John Hughes. Il faudrait donc que la série noire s'arrête un petit peu...
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