Je suis bien conscient que ce n'est pas très original de parler de Michael Jackson en ce moment. Pas un blog, pas un site, pas un magazine, pas une chaîne de télé qui ne soient en boucle sur le sujet. Moi-même, l'overdose me guette. Mais j'en parle quand même. Comment éviter le sujet quand on discute de pop culture depuis presque trois ans ?
Car j'ai beau retourner ça dans ma tête depuis des jours, je n'arrive toujours pas à retrouver le moment où mes oreilles ont été pour la première fois en contact avec la musique de Michael. J'en arrive donc à la conclusion que toute ma vie a été baignée par le funk de Jacko. En même temps, il est possible que je lui doive mon prénom. Rien d'officiel de ce côté-là mais l'inconscient de mes parents a sûrement fait son oeuvre. Son cinquième album solo (mais le premier sur lequel il avait le contrôle créatif) OFF THE WALL est sorti seulement quelques mois après ma naissance.
Aussi loin que je me souvienne, c'est ainsi le 45T de THRILLER qui me revient en premier. C'était un des nombreux vinyles de la collection de mon père et je l'ai beaucoup écouté, vraiment beaucoup... Avec sa couverture rose et son noeud papillon ! Mais aussi bizarre que ça puisse paraître, j'ai découvert l'album en entier que bien des années plus tard.
La vraie rencontre avec Michael, c'est avec BAD. J'ai 10 ans à ce moment là et Michael a pour moi l'image d'un rebelle, d'un dur de dur qui traîne dans les parkings et s'habille de cuir noir en se tripotant les couilles. En gros, l'image, aujourd'hui un peu désuette des clips de "Bad" et de "Dirty Diana" fonctionnait au tout premier degré dans mon esprit naïf d'enfant de 10 ans. Et en toute sincérité, je ne l'aimais pas du tout : je lui préférait largement les gentils garçons scandinaves de A-Ha ou le couple blondinet australien Jason Donovan et Kylie Minogue ! Mais je restait fasciné : la vignette de Michael dans mon album Panini "Salut 89" était une de mes préférés...
Et puis l'âge aidant, j'ai redécouvert au fur et à mesure des années, aidée par les images des clips plus "soft" et cartoonesques comme les génialissimes "Smooth Criminal" et "Leave Me Alone" mais aussi des films comme MOONWALKER et CAPITAINE EO, la super-production en 3-D à 30 millions de dollars réalisée par Coppola et produite par George Lucas que l'on pouvait voir à EuroDisney...
Il se trouve finalement que l'âge de mes premières boom coïncide avec la sortie de DANGEROUS. Il se trouve aussi que Jacko change de style à cette époque. Exit Quincy Jones. Bienvenue Teddy Riley. L'inventeur du New Jack Swing "hiphopise" le son du roi de la Pop, pour mon plus grand bonheur, mes passions du moment se nommant entre autres Michael Jordan (le clip de "Jam" !), Bobby Brown ou Public Enemy. Bref, DANGEROUS est un des albums que j'ai le plus écouté à l'époque du college, grosso modo de 1990 à 1994 : l'homme qui court sur "Jam", les frissons sur "Heal The World"... Je suis sûr que vous voyez de quoi je parle...
Toutefois, malgré tout ce que je viens de raconter, je n'ai jamais été fan. C'est vrai que je me précipitais sur mon magnétoscope pour enregistrer les clips lorsqu'ils passaient en avant-première à la fin du journal télévisé de 20h (et oui ! pour dire l'importance du mec...). C'est vrai aussi que j'ai enregistré l'intégrale de la mini-série THE JACKSONS : AN AMERICAN DREAM (que j'ai encore !) en 1992. Et c'est vrai aussi que j'ai pas mal écouté ses albums. Mais pas tant que ça finalement. En comparaison, à hauteur d'une vie de 30 années, j'ai beaucoup plus écouté des gens comme OUTKAST ou R.E.M. Je connais des gens bien plus fanatiques sur son oeuvre...
Ca ne m'a pourtant pas empêché d'être profondément touché par sa mort - comme beaucoup, j'imagine, compte tenu du déferlement médiatique auquel on droit depuis plusieurs jours. Sans être fan, ce mec m'a accompagné dans toutes les étapes essentielles (ou non) de ma vie. Quoi qu'il arrive, durant ces 30 dernières années, il y avait toujours du Jackson à la télé, à la radio, dans les magazines. Même pour les pires raisons (vous savez les scandales...), il était là, présent... Quand vous pensez alors au fait que, justement, il ne sera plus jamais là, et bien, ça fait bizarre, comme un manque. J'imagine même que ce sera pire dans quelques années, quand on écoutera encore THRILLER, BAD, DANGEROUS et les autres, quand on regardera ses concerts ou ses clips vidéo et que l'on se rendra compte que la barre a été définitivement mise trop haut...
So Long, Michael...
Car j'ai beau retourner ça dans ma tête depuis des jours, je n'arrive toujours pas à retrouver le moment où mes oreilles ont été pour la première fois en contact avec la musique de Michael. J'en arrive donc à la conclusion que toute ma vie a été baignée par le funk de Jacko. En même temps, il est possible que je lui doive mon prénom. Rien d'officiel de ce côté-là mais l'inconscient de mes parents a sûrement fait son oeuvre. Son cinquième album solo (mais le premier sur lequel il avait le contrôle créatif) OFF THE WALL est sorti seulement quelques mois après ma naissance.
Aussi loin que je me souvienne, c'est ainsi le 45T de THRILLER qui me revient en premier. C'était un des nombreux vinyles de la collection de mon père et je l'ai beaucoup écouté, vraiment beaucoup... Avec sa couverture rose et son noeud papillon ! Mais aussi bizarre que ça puisse paraître, j'ai découvert l'album en entier que bien des années plus tard.
La vraie rencontre avec Michael, c'est avec BAD. J'ai 10 ans à ce moment là et Michael a pour moi l'image d'un rebelle, d'un dur de dur qui traîne dans les parkings et s'habille de cuir noir en se tripotant les couilles. En gros, l'image, aujourd'hui un peu désuette des clips de "Bad" et de "Dirty Diana" fonctionnait au tout premier degré dans mon esprit naïf d'enfant de 10 ans. Et en toute sincérité, je ne l'aimais pas du tout : je lui préférait largement les gentils garçons scandinaves de A-Ha ou le couple blondinet australien Jason Donovan et Kylie Minogue ! Mais je restait fasciné : la vignette de Michael dans mon album Panini "Salut 89" était une de mes préférés...
Et puis l'âge aidant, j'ai redécouvert au fur et à mesure des années, aidée par les images des clips plus "soft" et cartoonesques comme les génialissimes "Smooth Criminal" et "Leave Me Alone" mais aussi des films comme MOONWALKER et CAPITAINE EO, la super-production en 3-D à 30 millions de dollars réalisée par Coppola et produite par George Lucas que l'on pouvait voir à EuroDisney...
Il se trouve finalement que l'âge de mes premières boom coïncide avec la sortie de DANGEROUS. Il se trouve aussi que Jacko change de style à cette époque. Exit Quincy Jones. Bienvenue Teddy Riley. L'inventeur du New Jack Swing "hiphopise" le son du roi de la Pop, pour mon plus grand bonheur, mes passions du moment se nommant entre autres Michael Jordan (le clip de "Jam" !), Bobby Brown ou Public Enemy. Bref, DANGEROUS est un des albums que j'ai le plus écouté à l'époque du college, grosso modo de 1990 à 1994 : l'homme qui court sur "Jam", les frissons sur "Heal The World"... Je suis sûr que vous voyez de quoi je parle...
Toutefois, malgré tout ce que je viens de raconter, je n'ai jamais été fan. C'est vrai que je me précipitais sur mon magnétoscope pour enregistrer les clips lorsqu'ils passaient en avant-première à la fin du journal télévisé de 20h (et oui ! pour dire l'importance du mec...). C'est vrai aussi que j'ai enregistré l'intégrale de la mini-série THE JACKSONS : AN AMERICAN DREAM (que j'ai encore !) en 1992. Et c'est vrai aussi que j'ai pas mal écouté ses albums. Mais pas tant que ça finalement. En comparaison, à hauteur d'une vie de 30 années, j'ai beaucoup plus écouté des gens comme OUTKAST ou R.E.M. Je connais des gens bien plus fanatiques sur son oeuvre...
Ca ne m'a pourtant pas empêché d'être profondément touché par sa mort - comme beaucoup, j'imagine, compte tenu du déferlement médiatique auquel on droit depuis plusieurs jours. Sans être fan, ce mec m'a accompagné dans toutes les étapes essentielles (ou non) de ma vie. Quoi qu'il arrive, durant ces 30 dernières années, il y avait toujours du Jackson à la télé, à la radio, dans les magazines. Même pour les pires raisons (vous savez les scandales...), il était là, présent... Quand vous pensez alors au fait que, justement, il ne sera plus jamais là, et bien, ça fait bizarre, comme un manque. J'imagine même que ce sera pire dans quelques années, quand on écoutera encore THRILLER, BAD, DANGEROUS et les autres, quand on regardera ses concerts ou ses clips vidéo et que l'on se rendra compte que la barre a été définitivement mise trop haut...
So Long, Michael...