Tout amateur de Will Ferrell et de Ben Stiller sait désormais que l'exagération et le mauvais goût assumé sont une récurrence chez eux : les personnages "bigger than life" (de Ron Burgundy à Ricky Bobby pour Ferrell ou White Goodman pour Stiller), les mimiques surjouées, les dialogues trash déclamés comme du Shakespeare, l'absurdité du corps utilisé comme arme à faire rire, autant de "techniques" comiques qui ont établi Ferrell et Stiller comme les maîtres incontestés de l'humour US.
Mais imaginez tout ça tourné au premier degré, avec le plus grand sérieux du monde. Imaginez un film de Will Ferrell sans le recul de la comédie. Impossible me direz-vous, rajoutant que ce serait sûrement le plus mauvais film de l'histoire du cinéma contemporain !
Et bien si, c'est possible. Ce film, que certains appelent le "Citizen Kane de la nullité", a été tourné il y a 5 ans, s'appelle THE ROOM et refait surface cette année à la faveur d'une HYPE monstrueuse.
Redécouvert par cette fameuse "nouvelle génération" d'acteurs et d'humoristes américains qui hantent notamment les productions Apatow (Kirsten Bell de SANS SARAH RIEN NE VA ou Paul Rudd de ROLE MODELS organisent chez eux depuis plusieurs semaines des projections privées du film; Jonah Hill de SUPERGRAVE, en bon geek, affiche une photo du film comme photo de profil sur sa page Myspace et a véritablement transformé le plateau de SANS SARAH en convention de fan du film...), THE ROOM est LE film dont le tout Hollywood comique parle en ce moment !
Et à la manière des projections de minuit mensuelles "haute en couleur" du ROCKY HORROR PICTURE SHOW ou de THE BIG LEBOWSKI qui ont lieu dans le monde entier, THE ROOM est projeté une fois par mois dans un cinéma de Los Angeles (le Laemmle) devant une foule surexcitée prompt à réagir devant les "absurdités" du film.
Mais attention, nous ne parlons pas ici d'un de ces films "amateurs" tournés pour quelques dollars avec les potes de fac et la famille. Ici, nous parlons d'un film budgété à 6 millions de dollars (environ le budget d'un "gros" film indépendant type LITTLE MISS SUNSHINE !) avec des acteurs pro (ou qui aimeraient bien l'être) et une vraie équipe de techniciens professionnels.
Alors, qui peut bien être responsable de ce phénomène annoncé, de ce film culte en puissance qui, au passage, raconte un triangle amoureux entre un banquier nommé Johnny, son meilleur ami et une femme qui couche avec les deux ?
Le responsable s'appelle Tommy Wiseau, le scénariste, producteur, réalisateur et acteur de THE ROOM.
Entouré d'un mystère bien réel qui ajoute au culte sur le film, Wiseau, une cinquantaine d'années "approximative", dit avoir vécu longtemps en France mais parle avec un très puissant accent allemand - à la Schwarzenegger. Wiseau, en plus d'une musculature imposante, porte fièrement de longs cheveux noirs, qui le font plus ressemblé à un acteur porno sous stéroïdes qu'à un jeune premier nourri au grain. Wiseau, en grand amateur de James Dean et Marlon Brandon, a blindé son film de dialogues tirés de LA FUREUR DE VIVRE et de UN TRAMWAY NOMME DESIR, dont la réplique la plus culte de son film "You are tearing me apart, Lisa !" (voir 2ème extrait ci-dessous). Wiseau a tourné une bonne partie de son film devant un fond vert "improvisé" sans en avoir réellement besoin (vu que les scènes en questions se déroule sur un toit d'immeuble de deux étages à San Francisco, et non bord d'une station spatiale !?). Wiseau a glissé des plans de cuillère à divers moments du film sans, toujours, que l'on sache pourquoi. Et pour finir, Wiseau passe son temps à montrer son "membre" dans de très très longues scènes de sexe, naturellement tout sauf érotiques.
Il n'en aura pas fallu davantage pour que THE ROOM devienne le film de chevet du tout Hollywood qui fait rire. Et ces derniers prennent tellement la chose "au sérieux" qu'ils ont truffé leurs productions et scénarios de références à THE ROOM : vous allez donc pouvoir vous amuser à les rechercher dans les derniers épisodes de la série "Veronica Mars" (avec Kirsten Bell, justement) ou dans la comédie ROLE MODELS (avec Paul Rudd, en salles en France en février prochain).
Mais comme l'impatience semble monter en vous, voici à quoi ça ressemble avec la bande annonce...
En étudiant ça de plus près, on comprend bien ce qui plaît tant à ces acteurs et scénaristes d'Hollywood. Imaginez Will Ferrell dans le rôle de Johnny (Tommy Wiseau dans le film), Owen Wilson dans le rôle de son meilleur ami et Elizabeth Banks ou Christina Applegate dans le rôle de la femme infidèle et vous avez juste le projet parfait pour toute la clique : une histoire d'amitié entre hommes (le moteur de toute production Apatow), des dialogues ridicules déclamés comme du Shakespeare, des scènes "d'action" surréalistes et surtout un personnage principal "bigger than life", mégalomane et égocentrique. Tout est là...
Ce qui rend THE ROOM si spécial, c'est juste que le film a toujours été envisagé comme un drame. Pas comme une comédie. DOMMAGE... ou non finalement !
Inutile de vous dire que je suis à la recherche désespérée d'une copie du film !
Mais imaginez tout ça tourné au premier degré, avec le plus grand sérieux du monde. Imaginez un film de Will Ferrell sans le recul de la comédie. Impossible me direz-vous, rajoutant que ce serait sûrement le plus mauvais film de l'histoire du cinéma contemporain !
Et bien si, c'est possible. Ce film, que certains appelent le "Citizen Kane de la nullité", a été tourné il y a 5 ans, s'appelle THE ROOM et refait surface cette année à la faveur d'une HYPE monstrueuse.
Redécouvert par cette fameuse "nouvelle génération" d'acteurs et d'humoristes américains qui hantent notamment les productions Apatow (Kirsten Bell de SANS SARAH RIEN NE VA ou Paul Rudd de ROLE MODELS organisent chez eux depuis plusieurs semaines des projections privées du film; Jonah Hill de SUPERGRAVE, en bon geek, affiche une photo du film comme photo de profil sur sa page Myspace et a véritablement transformé le plateau de SANS SARAH en convention de fan du film...), THE ROOM est LE film dont le tout Hollywood comique parle en ce moment !
Et à la manière des projections de minuit mensuelles "haute en couleur" du ROCKY HORROR PICTURE SHOW ou de THE BIG LEBOWSKI qui ont lieu dans le monde entier, THE ROOM est projeté une fois par mois dans un cinéma de Los Angeles (le Laemmle) devant une foule surexcitée prompt à réagir devant les "absurdités" du film.
Mais attention, nous ne parlons pas ici d'un de ces films "amateurs" tournés pour quelques dollars avec les potes de fac et la famille. Ici, nous parlons d'un film budgété à 6 millions de dollars (environ le budget d'un "gros" film indépendant type LITTLE MISS SUNSHINE !) avec des acteurs pro (ou qui aimeraient bien l'être) et une vraie équipe de techniciens professionnels.
Alors, qui peut bien être responsable de ce phénomène annoncé, de ce film culte en puissance qui, au passage, raconte un triangle amoureux entre un banquier nommé Johnny, son meilleur ami et une femme qui couche avec les deux ?
Le responsable s'appelle Tommy Wiseau, le scénariste, producteur, réalisateur et acteur de THE ROOM.
Entouré d'un mystère bien réel qui ajoute au culte sur le film, Wiseau, une cinquantaine d'années "approximative", dit avoir vécu longtemps en France mais parle avec un très puissant accent allemand - à la Schwarzenegger. Wiseau, en plus d'une musculature imposante, porte fièrement de longs cheveux noirs, qui le font plus ressemblé à un acteur porno sous stéroïdes qu'à un jeune premier nourri au grain. Wiseau, en grand amateur de James Dean et Marlon Brandon, a blindé son film de dialogues tirés de LA FUREUR DE VIVRE et de UN TRAMWAY NOMME DESIR, dont la réplique la plus culte de son film "You are tearing me apart, Lisa !" (voir 2ème extrait ci-dessous). Wiseau a tourné une bonne partie de son film devant un fond vert "improvisé" sans en avoir réellement besoin (vu que les scènes en questions se déroule sur un toit d'immeuble de deux étages à San Francisco, et non bord d'une station spatiale !?). Wiseau a glissé des plans de cuillère à divers moments du film sans, toujours, que l'on sache pourquoi. Et pour finir, Wiseau passe son temps à montrer son "membre" dans de très très longues scènes de sexe, naturellement tout sauf érotiques.
Il n'en aura pas fallu davantage pour que THE ROOM devienne le film de chevet du tout Hollywood qui fait rire. Et ces derniers prennent tellement la chose "au sérieux" qu'ils ont truffé leurs productions et scénarios de références à THE ROOM : vous allez donc pouvoir vous amuser à les rechercher dans les derniers épisodes de la série "Veronica Mars" (avec Kirsten Bell, justement) ou dans la comédie ROLE MODELS (avec Paul Rudd, en salles en France en février prochain).
Mais comme l'impatience semble monter en vous, voici à quoi ça ressemble avec la bande annonce...
En étudiant ça de plus près, on comprend bien ce qui plaît tant à ces acteurs et scénaristes d'Hollywood. Imaginez Will Ferrell dans le rôle de Johnny (Tommy Wiseau dans le film), Owen Wilson dans le rôle de son meilleur ami et Elizabeth Banks ou Christina Applegate dans le rôle de la femme infidèle et vous avez juste le projet parfait pour toute la clique : une histoire d'amitié entre hommes (le moteur de toute production Apatow), des dialogues ridicules déclamés comme du Shakespeare, des scènes "d'action" surréalistes et surtout un personnage principal "bigger than life", mégalomane et égocentrique. Tout est là...
Ce qui rend THE ROOM si spécial, c'est juste que le film a toujours été envisagé comme un drame. Pas comme une comédie. DOMMAGE... ou non finalement !
Inutile de vous dire que je suis à la recherche désespérée d'une copie du film !
Merci pour la découverte de ce bijou!
RépondreSupprimerTu es maintenant investi de la mission de faire découvrir l'oeuvre en France ;-)
Et je vais tout faire pour que cette mission soit un succès ;-)
RépondreSupprimerLoveely blog you have here
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