Quelques enseignements de 2008...

On peut survivre à une explosion nucléaire en se réfugiant dans un réfrigérateur (voir INDIANA JONES 4).

Katy Perry a embrassé une fille et a aimé ça.

On peut remplir des salles de cinéma qu'avec des filles (Voir Sex & The City...LE FILM).

Eviter les psys : se faire dépecer vivant peut être utile pour découvrir la vérité sur soi-même (voir MARTYRS).

Les pop-stars ne peuvent pas être des pop-stars toute leur vie (voir les trop pathétiques Madonna et Axl Rose).

Etre au fond du trou ne veut pas forçément dire que l'on ne peut pas en sortir (voir les come-backs de Robert Downey Jr, Britney Spears, Mickey Rourke et Tom Cruise).

C'était donc vrai : les cafards nous survivront tous (voir WALL-E) !

Les blockbusters hollywoodiens peuvent être intelligents (voir IRON MAN, WALL-E et TONNERRE SOUS LES TROPIQUES mais pas DARK KNIGHT, j'insiste là-dessus).

Ce n'est pas parce qu'on est blonde et qu'on fait de la pop qu'on est américaine et trash. On peut être scandinavienne (ou australienne) et classe (voir Ladyhawke, Lykke Li, Annie, Robyn).

Adam Sandler est vraiment drôle (voir RIEN QUE POUR VOS CHEVEUX).

On peut être une geek rondouillette une année et une super-woman sexy l'année suivante (voir la transformation de Tina Fey).

Pierce Brosnan ne sait pas chanter (voir MAMMA MIA).

On peut être un geek moyennenement beau, paresseux et en surpoids et se taper les plus belles filles du monde (voir Seth Rogen se faire Amber Heard dans DELIRE EXPRESS et Jason Segel se faire Mila Kunis et Kirsten Bell dans SANS SARAH RIEN NE VA).

Les blondes platine aux gros seins peuvent aussi être craquantes (voir Kristin Chenoweth dans PUSHING DAISIES et Anna Faris dans SUPER BLONDE).

La petite boutique des Horreurs se nomme en réalité Walt Disney Company et les monstres qu'elle a engendré cette année nous détruiront tous : Demi Lovato, Miley Cyrus, Jonas Brothers, HSM...

Les filles plates sont vraiment trop sexy (voir Keira Knightley dans REVIENS-MOI et THE DUCHESS).

Sur 2,5 millions d'habitants à Manhattan, il n'y en a qu'une seule qui soit noir (voir Jennifer Hudson dans SEX & THE CITY).

Ben Affleck s'est tapé tout Hollywood.

On peut tout sampler - même l'insamplable (voir la chanson "Live Your Life" par T.I. & Rihanna).

L'âge d'or de la série télé est bel et bien terminé (voir l'arrêt des bijoux THE WIRE, THE SHIELD, PUSHING DAISIES, DIRTY SEXY MONEY etc. et les catastrophes que sont devenus GREY'S ANATOMY, DESPERATE HOUSEWIVES, PRISON BREAK ou encore HEROES)

Robert Downey Jr est le meilleur acteur de sa génération.

Pour faire un tube, appelez Judd Apatow pour qu'il y mette votre chanson dans une de ses bandes annonces (voir "Paper Planes" de MIA dans DELIRE EXPRESS).

Bien vérifier le matos avant de se lancer dans un live déchaîné en direct à la télé (voir Kanye West au SNL).

Rick Astley ne vous laissera jamais tomber.

On peut être super-craquante une année et super-énervante l'année suivante (voir Katherine Heigl dans GREY'S ANATOMY et 27 ROBES).

Eviter les costumes de scène bizarre. Ca pourrait se retourner contre vous dans quelques années - voire quelques mois (voir Coldplay).

Natalie Portman est le meilleur remède contre la crise (voir Funny or Die.com).

Le hip-hop n'est pas mort (voir THE KNUX, THE COOL KIDS...).

Les Américains aiment bien s'en prendre plein la gueule par les Anglais (voir Russell Brand aux MTV Music Awards).

Tom Cruise peut vraiment être flippant (voir YouTube).

On peut être noir et être président des Etats-Unis.

C'est le grand retour des rousses (voir Christina Hendricks dans MAD MEN, Anna Friel dans PUSHING DAISIES et Emma Stone dans SUPER BLONDE).

Il paraît que je n'ai pas de goût (voir ma solitude devant l'unanimité critique sur TV ON THE RADIO en musique et sur THE DARK KNIGHT et VICKY CRISTINA BARCELONA au cinéma - Désolé, je ne comprend pas).

Si vous filmez, vous mourrez (voir CLOVERFIELD et REC).

Ben Stiller n'est vraiment pas drôle du tout dans la vie (voir les tournées promo super glauques de TONNERRE SOUS LES TROPIQUES et MADAGASCAR 2).

On peut être une garce et être toujours vierge (voir DIRTY SEXY MONEY).

James Bond est impuissant.

Eviter de mélanger les médicaments (voir la mort d'Heath Ledger).

Etre raciste, fumer comme un pompier, boire comme un trou, manger gras et travailler dans la publicité, c'est cool. Euh, pardon, c'était cool (voir MAD MEN).

La vie ne valait vraiment pas la peine d'être vécue avant Facebook.

L'imagination au pouvoir

Cette décennie, marquée par le pompage à toutes les sauces du mythe "super-héros" et de l'ancrage au présent (CHILDREN OF MEN, MINORITY REPORT...), aura franchement été avare d'univers SF vraiment originaux, de visions nouvelles, à la manière de STAR WARS pour les années 70, de BLADE RUNNER ou TERMINATOR pour les années 80.

C'est pourquoi la découverte de l'univers du jeune Shane Acker fait l'effet d'une énorme bulle d'air. Alors étudiant à l'école de cinéma de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), il a écrit, produit, réalisé 9 le court-métrage ci-dessous, prouvant que l'imagination n'est pas totalement morte dans les contrées Hollywoodiennes. Tout y apparaît neuf, jamais vu. Tout y semble vierge...

Le court-métrage (en intégralité)


Tellement vierge et immaculé que ce court-métrage, après avoir été nommé à l'Oscar du meilleur film court d'animation, va se transformer en long-métrage. Produit par Tim Burton (dont la propre imagination est depuis longtemps morte et enterrée) et Timur Bekmambetov (le réalisateur du meilleur blockbuster de cet été, WANTED), ce film (qui doit sortir en septembre 2009 aux Etats-Unis) possède déjà une des bandes-annonces les plus belles et enthousiasmantes de l'année. C'est clair que vous allez encore longtemps voir et entendre parler de ces petites poupées de chiffons...

La bande annonce du long-métrage

Les 'Entertainers' de l'année 2008

J'aurais pu dire "artiste" mais c'était trop limité. J'aurais pu dire "personnalité" mais c'était trop large. J'aurais pu dire "star" mais c'était trop segmentant. J'ai donc opté pour l'intraduisible : ENTERTAINER. Un terme purement anglo-saxon qui inclut toutes ces personnalités du show-biz (réalisateur, acteur, humoriste, chanteur, romancier, scénariste, people...) qui nous ont le mieux divertit en 2008.

Donc voici mon top perso - le premier d'une longue série à venir au mois de janvier 2009!

Je serais de curieux de connaître les votres donc vous gênez pas dans les commentaires...

1. ROBERT DOWNEY JR
A la surprise générale, Robert Downey Jr a fait de IRON MAN le film de super-héros le plus cool du monde, imposant son attitude de déglingué de la frime lors d'un d'un été qui a vu triomphé la noirceur cheap d'un BATMAN fadasse. Et avec son rôle d'anthologie d'acteur de composition australien se métamorphosant en noir pour la beauté du rôle dans la démentielle comédie TONNERRE SOUS LES TROPIQUES, l'ancien junkie d'Hollywood a démontré qu'il n'était pas mort et qu'il était sans conteste le meilleur acteur de sa génération - de loin ! Mesdames et Messieurs, nous avons notre vainqueur, l'entertainer de l'année 2008 !

2. TINA FEY
Scénariste et actrice principale de 30 ROCK, sa propre série comique qui se paye le luxe de se moquer de ses propres diffuseurs et employeurs (à savoir la chaîne NBC et le groupe qui la possède, General Electrics) en les nommant précisément à longueur d'épisodes, Tina Fey est la wonder woman de l'écriture américaine. Symbole de la nouvelle génération de geeks sexy, la belle brunette s'est imposée avec ses dialogues brillants blindés de pop culture. Mais c'est son imitation plus vraie que nature de Sarah Palin dans son ex-émission (le Saturday Night Live) qui la fait devenir "l'entertaineuse" n°1 de 2008. Consécration ultime : la couverture du numéro de fin d'année de Vanity Fair, photographiée par Annie Leibovitz.

3. BARACK OBAMA
Evidemment ! Comme quelques-uns des Présidents démocrates de ces 50 dernières années (de Kennedy à Clinton), Barak Obama est un homme politique pop. Au cours d'une campagne riche en émotions, il a fait rire, réagir et même chanter et danser (chez Ellen). Et au cours du grand final en forme d'apothéose, il a fait pleurer de joie des millions de gens dans le monde. Bref, Barack Obama (personnalité de l'année pour le magazine Time) a été un pur entertainer en 2008. 2009 risque d'être légèrement différent....

4. KANYE WEST
Critiqué, haï pour son égo, Kanye West a bien des raisons de l'être... égocentrique. Contre toute attente, il casse, en 2008, sa formule magique de petit prince du rap pour un album plus pop entièrement chanté : on aime ou on deteste mais impossible de lui reprocher d'innover. Créateur de tendances, West a transformé le hip-hop du 21e siècle, créant des rapprochement inattendus entre art contemporain, pop-rock, électro et hip-hop - sans jamais dénaturer la base de son art. Rajoutez un blog perso super fun et constamment mis à jour et vous avez l'entertainer musical de l'année.

5. JUDD APATOW
Producteur de 4 films en 2008, Judd Apatow s'est établi comme le nabab incontesté et sans égal de la comédie américaine, révélant des stars (Seth Rogen) et des talents comiques insoupçonnés (James Franco, John C. Reilly). Avec un seul bide commercial et critique au compteur (DRILLBIT TAYLOR), il s'est fait entièrement pardonné avec les désormais classiques que sont SANS SARAH RIEN NE VA, DELIRE EXPRESS et FRANGINS MALGRE EUX.

6. NEIL PATRICK HARRIS
Qui aurait cru que le nabot Dougie Howser en serait là en 2008 ? Neil Patrick Harris, à la faveur d'un rôle culte dans la série HOW I MET YOUR MOTHER, s'est imposé comme un acteur au timing comique sans égal à la télé d'aujourd'hui. Et en apparaissant successivement dans le rôle-titre de l'excellente web-série musicale de Joss Whedon, Dr HORRIBLE SING-ALONG BLOG, dans la suite des aventures désopilantes de HAROLD & KUMAR et dans le sketch PROP-8 aux côtés de Jack Black ou John C. Reilly, l'acteur est juste devenu en 2008 un indémodable - et cela à 35 ans !

7. LIL WAYNE
Après 10 ans dans le rap game, Lil' Wayne a récolté en 2008 les lauriers de sa persévérance et a enfin été récompensé à la mesure de son talent. Stakhanoviste de la rime, parolier hors-pair et musicien accompli, le "Serge Gainsbourg du rap US" à livrer cette année un des tout meilleurs albums rap de la décennie, en plus de dizaines de mixtape qui lui assurent le contact permanent avec la rue.

8. SETH McFARLANE
Après sa série misanthrope LES GRIFFIN (dont je ne suis pas très fan), Seth McFarlane a explosé cette année avec AMERICAN DAD, un petit bijou d'animation sur l'Amérique républicaine bourrée de culture pop. Clairement le plus digne héritier de Matt Groening, McFarlane a cette année accumulé les gros chèques sur sa table à dessin, travaillant pour Google et pour la Fox (qui lui a fait signé un contrat de 4 ans pour 100 millions de dollars).

9. ROMAIN GAVRAS
Avec le clip "Stress" de Justice, Romain Gavras a fait exploser la blogosphère de commentaires. A l'origine du débat le plus intéressant de l'année, le jeune réalisateur a, à mon avis, livré le plus beau clip de 2008, un superbe hommage à des films comme LES GUERRIERS DE LA NUIT. Et il remet ça en cette fin d'année avec A CROSS THE UNIVERSE, le documentaire sur la tournée américaine de Justice. Un vrai metteur en scène visionnaire est né !

10. JOHN HAMM
Cette façon de devenir vulnérable comme un bébé en un regard, alors qu'il vient de faire une démonstration de virilité arrogante une seconde plus tôt. 2008 aura vu l'éclosion de John Hamm. Cet immense acteur, quasiment inconnu un an plus tôt, a fait de MAD MEN, à presque lui tout seul, la série la plus fascinante de l'année, voire de la décennie. Don Draper rules but John Hamm rocks !

Et pour compléter le classement, dans le désordre, citons pour les honneurs Facebook (vu le temps que j'ai passé dessus en 2008), Blogger (idem), Matt Damon, Jimmy Kimmel et Sarah Silverman (pour leur hilarante saga télévisuelle), Le Grand Journal de Michel Denizot, Will Ferrell, Steve Carrel et Jean-Claude Van Damme...

La fabrication d'un film culte (involontaire)

Tout amateur de Will Ferrell et de Ben Stiller sait désormais que l'exagération et le mauvais goût assumé sont une récurrence chez eux : les personnages "bigger than life" (de Ron Burgundy à Ricky Bobby pour Ferrell ou White Goodman pour Stiller), les mimiques surjouées, les dialogues trash déclamés comme du Shakespeare, l'absurdité du corps utilisé comme arme à faire rire, autant de "techniques" comiques qui ont établi Ferrell et Stiller comme les maîtres incontestés de l'humour US.

Mais imaginez tout ça tourné au premier degré, avec le plus grand sérieux du monde. Imaginez un film de Will Ferrell sans le recul de la comédie. Impossible me direz-vous, rajoutant que ce serait sûrement le plus mauvais film de l'histoire du cinéma contemporain !

Et bien si, c'est possible. Ce film, que certains appelent le "Citizen Kane de la nullité", a été tourné il y a 5 ans, s'appelle THE ROOM et refait surface cette année à la faveur d'une HYPE monstrueuse.

Redécouvert par cette fameuse "nouvelle génération" d'acteurs et d'humoristes américains qui hantent notamment les productions Apatow (Kirsten Bell de SANS SARAH RIEN NE VA ou Paul Rudd de ROLE MODELS organisent chez eux depuis plusieurs semaines des projections privées du film; Jonah Hill de SUPERGRAVE, en bon geek, affiche une photo du film comme photo de profil sur sa page Myspace et a véritablement transformé le plateau de SANS SARAH en convention de fan du film...), THE ROOM est LE film dont le tout Hollywood comique parle en ce moment !

Et à la manière des projections de minuit mensuelles "haute en couleur" du ROCKY HORROR PICTURE SHOW ou de THE BIG LEBOWSKI qui ont lieu dans le monde entier, THE ROOM est projeté une fois par mois dans un cinéma de Los Angeles (le Laemmle) devant une foule surexcitée prompt à réagir devant les "absurdités" du film.

Mais attention, nous ne parlons pas ici d'un de ces films "amateurs" tournés pour quelques dollars avec les potes de fac et la famille. Ici, nous parlons d'un film budgété à 6 millions de dollars (environ le budget d'un "gros" film indépendant type LITTLE MISS SUNSHINE !) avec des acteurs pro (ou qui aimeraient bien l'être) et une vraie équipe de techniciens professionnels.

Alors, qui peut bien être responsable de ce phénomène annoncé, de ce film culte en puissance qui, au passage, raconte un triangle amoureux entre un banquier nommé Johnny, son meilleur ami et une femme qui couche avec les deux ?

Le responsable s'appelle Tommy Wiseau, le scénariste, producteur, réalisateur et acteur de THE ROOM.

Entouré d'un mystère bien réel qui ajoute au culte sur le film, Wiseau, une cinquantaine d'années "approximative", dit avoir vécu longtemps en France mais parle avec un très puissant accent allemand - à la Schwarzenegger. Wiseau, en plus d'une musculature imposante, porte fièrement de longs cheveux noirs, qui le font plus ressemblé à un acteur porno sous stéroïdes qu'à un jeune premier nourri au grain. Wiseau, en grand amateur de James Dean et Marlon Brandon, a blindé son film de dialogues tirés de LA FUREUR DE VIVRE et de UN TRAMWAY NOMME DESIR, dont la réplique la plus culte de son film "You are tearing me apart, Lisa !" (voir 2ème extrait ci-dessous). Wiseau a tourné une bonne partie de son film devant un fond vert "improvisé" sans en avoir réellement besoin (vu que les scènes en questions se déroule sur un toit d'immeuble de deux étages à San Francisco, et non bord d'une station spatiale !?). Wiseau a glissé des plans de cuillère à divers moments du film sans, toujours, que l'on sache pourquoi. Et pour finir, Wiseau passe son temps à montrer son "membre" dans de très très longues scènes de sexe, naturellement tout sauf érotiques.

Il n'en aura pas fallu davantage pour que THE ROOM devienne le film de chevet du tout Hollywood qui fait rire. Et ces derniers prennent tellement la chose "au sérieux" qu'ils ont truffé leurs productions et scénarios de références à THE ROOM : vous allez donc pouvoir vous amuser à les rechercher dans les derniers épisodes de la série "Veronica Mars" (avec Kirsten Bell, justement) ou dans la comédie ROLE MODELS (avec Paul Rudd, en salles en France en février prochain).

Mais comme l'impatience semble monter en vous, voici à quoi ça ressemble avec la bande annonce...



En étudiant ça de plus près, on comprend bien ce qui plaît tant à ces acteurs et scénaristes d'Hollywood. Imaginez Will Ferrell dans le rôle de Johnny (Tommy Wiseau dans le film), Owen Wilson dans le rôle de son meilleur ami et Elizabeth Banks ou Christina Applegate dans le rôle de la femme infidèle et vous avez juste le projet parfait pour toute la clique : une histoire d'amitié entre hommes (le moteur de toute production Apatow), des dialogues ridicules déclamés comme du Shakespeare, des scènes "d'action" surréalistes et surtout un personnage principal "bigger than life", mégalomane et égocentrique. Tout est là...

Ce qui rend THE ROOM si spécial, c'est juste que le film a toujours été envisagé comme un drame. Pas comme une comédie. DOMMAGE... ou non finalement !

Inutile de vous dire que je suis à la recherche désespérée d'une copie du film !

L'impossible Blog Ciné

Chers amis,

Mon ami David s'est lancé à corps perdu dans la blogosphère. S'étant enfin décidé à créer un blog, il franchit le pas avec L'IMPOSSIBLE BLOG CINE !

Le premier qui trouve à quoi fait référence ce titre reçoit toute ma considération.

Donc, je vous invite tous à aller y faire un tour et à l'ajouter à vos blogs favoris...

Bonne lecture

Michael

Des garçons à la sensibilité 'précoce'...

Ils sont 3, comme les 3 mousquetaires de l'humour (Note à soi-même : cette comparaison est vraiment trop originale; il faut que je m'en souvienne). Akiva Schaffer, le réalisateur, Jorma Taccone, le scénariste, et Andy Samberg, l'acteur, forment THE LONELY ISLAND, un collectif d'humoristes qui vient marcher sur les plates-bandes de Judd Apatow et sa clique (bon, pas trop quand même, vu que leur seul film de cinéma, HOT ROD, a été un gros bide l'année dernière - malgré des qualités indéniables) !

La première fois où l'on a entendu vraiment parler d'eux, c'était il y a tout juste deux ans, juste avant Noël 2006, avec la vidéo DICK IN A BOX, une des vidéos les plus vus de l'histoire de YouTube et un des sketchs les plus "cultes" de l'emission SATURDAY NIGHT LIVE.

Car l'avènement de la petite troupe a forcément eu un déclencheur, à savoir leur arrivée dans l'émission comique n°1 dans le monde, à une époque où elle était en perte de vitesse suite aux départs successifs de Will Ferrell, Jimmy Fallon et Tina Fey.

Dès lors, le trio pouvait laisser libre court à son humour très très particulier. Car si on pense évidemment aux blagues de post-ados geeks de la clique Apatow, THE LONELY ISLAND a, en plus de ça, un patte très identifiable, à savoir L'ABSURDE.

De semaine en semaine, ils tournent des "Digital Shorts" tous plus abscons les uns que les autres. Du "Andy apparaît dans l'écran" à "Andy cogne dans la rue" en passant pas le fameux "Ma bite dans une boîte", les sketchs de la bande laissent d'abord perplexe et dubitatif avant de révéler leur insensée puissance comique !

Et voilà qu'ils se lancent dans la musique... Premier single de leur album INCREDIBAD, le morceau "Jizz is my Pants" est amené à devenir un futur classique....


Et si vous ne comprenez pas, les paroles sont ici...


Site Officiel The Lonely Island

MAD MEN : des hommes comme les autres ?

Un groupe d'hommes endimanchés et gominés se posent la question : comment doit-on vendre des paquets de cigarettes alors que tout le monde sait dorénavant qu'elles vont vous tuer un jour où l'autre ?

Ces hommes, ce sont évidemment des publicitaires. Ces hommes, ils vivent au début des années 60. C'est la croissance, l'opulence et leur job est considéré comme le top du top. Leurs femmes sont à la maison, à élever leurs gosses. Leurs secrétaires sont aux ordres. Et lorsqu'ils ne sont pas à discuter de la façon de vendre le dernier dentifrice, ils se fendent la poire avec des blagues racistes, antisémites, sexistes et forcément homophobes. Car ces mecs, ce sont des vrais de vrais !

Et parce qu'ils ont définitivement la belle vie : ils fument comme des pompiers, se torchent au martini dry et font péter les notes de frais dans les plus beaux restos de Manhattan.

Ces hommes, ce sont les "héros" de la série MAD MEN.

MAD MEN, c'est la série phénomène de cette année. Elle vient de décrocher toutes les récompenses possibles et inimaginables aux USA, des Emmys aux Golden Globes, et offre à la petite chaîne cablée AMC ses meilleures audiences de toute son histoire.

Et tout d'un coup, cela devient carrément bizarre... MAD MEN ne correspond en effet à aucun standard de LA série qui cartonne.

Elle n'a quasiment aucune intrigue : vous pouvez (presque) prendre n'importe quel épisode dans le désordre et arriver à suivre. Elle parle d'une époque d'euphorie et d'opulence en pleine période de crise financière. Elle parle d'un monde et d'une société qui ne ressemble plus vraiment à celle que nous connaissons aujourd'hui.

Et pourtant, MAD MEN est une série FASCINANTE. A chaque fois que je la regarde (et pour rien au monde je ne manque mon RV de 22h45 le dimanche sur C+Décalé), je ne peux regarder ailleurs, je ne peux rien faire d'autres (ce que je fais quasiment tout le temps en regardant la télé!). A quoi cela tient ?


C'est clair. La fascination sur MAD MEN tient énormément à son personnage principal : Don Draper. Vétéran de la guerre de Corée, bon père et bon mari (ou presque), il est également le publicitaire le plus respecté de New York... mais aussi le plus mystérieux. Car derrière la gomina, les cigarettes et le charisme se dissimule un homme aux lourds secrets et au passé obscur. Et si les séries modernes, de LOST à PRISON BREAK, fournissent régulièrement et aisément des clés au spectateur, MAD MEN ne lâche quasiment rien sur Draper, ce qui peut avoir le don d'énerver mais plus que tout de FASCINER.

Autre raison de s'enthousiasmer pour MAD MEN : ses dialogues. De semaine en semaine, une bonne partie des 45 minutes qui constituent un épisode sont dédiés à assister à de longues et délicieuses joutes verbales entre ces publicitaires blasés, cyniques et prétentieux. Résultat : à longueur d'épisodes, des centaines de répliques aussi brillantes que "Le mot que tu appelles Amour a été inventé par des types comme moi pour vendre des bas en nylons" ou "Cette agence de pub a plus d'artistes ratés et d'intellectuels que le Troisième Reich" !

Finalement, après tout ça, on se rend compte d'une chose : le monde de la publicité n'est qu'un prétexte. Don Draper n'est pas un homme : il est l'âme humaine. Et plonger dans le quotidien de tous ces publicitaires revient juste à plonger dans les complexités de l'être humain. Et le fait que cela se passe dans les années 60 est juste là pour vous démontrer que les tourments de cette âme n'ont pas changer d'un iota depuis presque 50 ans ! Quant à ces publicitaires, leur arrogance, leur orgueil et leurs apparats n'y peuvent malheureusement RIEN... Ils sont juste des ÊTRES HUMAINS tourmentés comme TOUS les autres...

VOILA POURQUOI MAD MEN EST TOUT SIMPLEMENT HYPNOTISANT, FASCINANT ET SUREMENT LA MEILLEURE SERIE DRAMATIQUE DE CES DERNIERES ANNEES...

Sortir du ghetto...à tout prix

En écoutant le dernier album solo de Prodigy, un des deux rappeurs du groupe culte du hip hop new-yorkais des années 90, Mobb Deep, je tombe sur un morceau carrément démentiel...

Intitulé "I Want Out", il raconte le ghetto, la pauvreté, les meurtres, la prison etc.

Alors évidemment, c'est brut de décoffrage et pas forcément accessible aux non-initiés aux beats lourds et aux rimes sauvages. Mais ce morceau vous met des images plein la tête, ressemblant juste à un film, entre la noirceur de Scorsese version "Taxi Driver" ou "A tombeau ouvert" et la mélancolie de James Gray. Ajoutez-y le réalisme ultra-violent de la série "Oz" et vous avez un pur morceau hip-hop à vous glacer le sang.



Before I leave out the hood I take a good look back

Get STONED !

Aujourd'hui, on fait des films entiers basés sur eux. Le dernier en date : DELIRE EXPRESS, la dernière production du magnat moderne de la comédie américaine, Judd Apatow.

Eux, ce sont les STONERS, des types qui ont tellement abusés des drogues qu'ils sont - comment dire - "à l'ouest", "perdus dans leur monde", "dans une univers parallèle", "dans les nuages avec des éléphants roses"...

Forcément, le comique de situation est évident et facile avec ce genre de personnages, inventé dans les années 70 par le duo CHEECH & CHONG, deux comiques américains dont les spectacles de stand-up et les films sont des hymnes hilarants et planants à la marijane. A noter que Cheech est devenu un des acteurs fétiches de Robert Rodriguez et que Chong a continué dans la voie du stoner avec le rôle de Leo dans la série "That 70's show" !

Ce personnage est désormais un classique de la comédie. Les séries, les films, les pubs en sont pleins...

Petit état des lieux des meilleurs STONERS de la culture pop...

Jeff Spicoli
Qui ? Dans le teen movie culte FAST TIMES AT RIDGEMONT HIGH, Sean Penn tenait un de ses tout premier rôle. Celui de Jeff Spicoli, le surfer toujours stone. Pour vous donner une idée, c'est l'ancêtre californien de Brice De Nice...
Sa Phrase culte : "All I need are some tasty waves, a cool buzz, and I'm fine"

Otto Bus
Qui ? Dans LES SIMPSON, Otto est le chauffeur de bus fan de hard-rock et de drogues en tous genres.
Sa phrase culte : "Am I on drugs ?" (après qu'on lui ait annoncé que ses urines contenaient du "crack, héroïne, amphétamine, benzodiasepine, mescaline, poppers, ketamine, valium, barbituriques, pentobarbital, LSD et un peu d'urine humaine" !!

Jane F.
Qui ? Dans la comédie SMILEY FACE, Anna Faris est Jane F., une actrice qui va manger par inadvertance le "space cake" de son coloc juste après s'être fumé "quelques" joints. Autant dire que la journée qu'elle va passer va être très particulière.
Sa phrase culte : "It's really bright out, officer"

The Dude
Qui ? Dans THE BIG LEBOWSKI des frères Coen, Jeff Bridges incarne le "Dude", le plus gros branleur de L.A. qui se retrouve mêler à une sombre histoire de vol, de meurtre, de porno, de kidnapping et plein d'autres choses.
Sa phrase culte : "Dude"

Doug Wilson
Qui ? Dans la série WEEDS, Kevin Nealon incarne Doug Wilson, un conseiller municipal qui aime plus fumer ses joints préférés que de s'occuper des malheurs de ses concitoyens. Et autant dire que dans une série qui s'appelle WEEDS, il n'est pas le seul "stoner" à les préférer !
Sa phrase culte : "I can't go to prison. There's no sushi in prison. Unless you count dick!"

Floyd
Qui ? Dans le film TRUE ROMANCE, Brad Pitt incarne Floyd, le stoner qui ne quitte jamais son canapé.
Sa phrase culte : "Hey! Get some beer and some cleaning products!"






Et pour ceux qui voudraient approfondir le sujet, jetez-vous sur les films ET MEC, ELLE EST OU MA CAISSE et DAZED AND CONFUSED, deux des meilleurs films de "Stoner" récents...