C'était l'été 1994. Pour la première fois, j'allais partir - seul - pour les Etats-Unis. Direction Washington DC. 1994, un été brûlant - paraît-il un des plus chaud de la décennie sur la côte est.
Cet été, au cinéma, on peut voir FORREST GUMP, SPEED, TRUE LIES, THE MASK... Mais ce qui intéresse vraiment tout le monde, c'est les aventures de Brandon et Brenda à BEVERLY HILLS...
Pourquoi, tout d'un coup, je me mets à débiter sur ces deux mois particuliers ? Parce que je viens de voir un film (en salles le 24 septembre) qui raconte justement ce fameux été 1994. Dans THE WACKNESS, un ado de 17 ans nourrit de hip-hop traîne donc sa mélancolie dans un New York en plein bouleversement : Guilliani vient d'être élu, la Police nettoie la ville à coups d'arrestations musclées et toute la contre-culture de la ville est sur ses gardes...
Comme le héros du film, en cet été 1994, je portais des pantalons khakis trop larges et des Timberland (qui me faisaient passer pour un original dans la cours de mon lycée français de province !). Comme le héros du film, mon sac à dos étaient bourrés de mixtapes. Comme le héros du film, mes oreilles résonnaient au son du hip-hop.
Sur MTV, on a encore droit à Snoop, Dre et autres Warren G... Mais la vraie révolution vient de l'ouest, vient de New York... Car cet été 1994 correspond à une sorte d'eden musical pour tout b-boy qui se respecte. La créativité musicale du hip-hop new-yorkais était à son paroxysme... Imaginez ! 1994, ce sont les premiers albums de Nas (Illmatic), de Method Man (Tical), de Notorious B.I.G (Ready To Die), de Jeru The Damaja (The Sun Rises in The East), de Craig Mack (Project Funk Da World), de Keith Murray (The Most Beautifullest Thing in The World), des Fugees (Blunted on Reality) ou de Outkast (Southernplayalisticadillacmusik). Quant à Mary J. Blige (My Life) ou Pete Rock & CL Smooth (The Main Ingredient), ils sortent leurs meilleurs albums en date.
Comme le héros du film, en cet été 1994, j'ai compris ce qu'était d'être amoureux et par la même occasion ce que ça faisait d'avoir le coeur brisé.
Lorsqu'on a 15 ans, on a l'impression d'être seul au monde. Avec THE WACKNESS, 14 ans plus tard, on réalise que NON ! Qu'on était pas le seul à être amoureux, qu'on était pas le seul à avoir le coeur brisé, qu'on était pas le seul à écouter une musique "bizarre", qu'on était pas le seul à se sentir mal à l'aise avec le monde qui nous entoure...
Bref, vous n'avez donc plus qu'à aller le voir... Vous le constaterez par vous-mêmes...
Je me souviens parfaitement de cette année, elle représente pour moi un premier contact avec la musique et une belle année cinématographique : Au Nom du Père, Forrest Gump, The Mask, etc.
RépondreSupprimerMerci pour me remémorer des moments rares.
Je serais curieux de voir ce film, ne serai-ce que pour constater les références aux 90's, une si belle décennie (mon adolescence).
RépondreSupprimerLes références aux années 90 y sont très très nombreuses, de la game boy en passant par Forrest Gump, Bevrerly Hills ou encore toute la BO du film qui est blindée de gros sons rap très très connus comme Nas, Wu-Tang, Biggie, KRS-1, ATCQ etc. etc.
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