Ca fait déjà plusieurs semaines que j'ai vu le très très attendu DARK KNIGHT, le dernier Batman. Mais j'ai signé une clause de confidentialité avant d'entrer en salle de projection. Résultat : interdiction d'en parler avant la sortie américaine, ce week-end.
Il est donc temps de se lâcher... Car autant le dire tout de suite ce film quasi-messianique de l'été n'est franchement pas à la hauteur de ce qu'en j'en attendais, espérance liée notamment à l'excellent premier volet (BATMAN BEGINS) signé Christopher Nolan (MEMENTO).
Mais ce n'est pas le film que je n'ai pas aimé. C'est ce petit logo en bas des affiches américaines qui dit "PG-13 - PARENTS STRONGLY CAUTIONED : SOME MATERIAL MAY BE INAPPROPRIATE FOR CHILDREN UNDER 13". En gros, ce film n'est pas approprié pour les enfants de moins de 13 ans.
Ce signe est apposé à tous les films par la MPAA, l'organisme de censure américain chargé de classer les films dans des cases. Passons sur les nombreuses polémiques entourant ce système : plus indulgent sur la violence que sur le sexe, plus indulgent envers les studios qu'avec les indépendants etc.
Le pire avec ce système est qu'il oblige les producteurs à atténuer le contenu violent ou sexuel de leurs films pour pouvoir attirer le plus grand nombre en salles. Impossible en effet pour un film de super-héros de se priver des ados, donc de passer à la catégorie supérieure à savoir "R", l'interdiction aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte.
Une censure institutionalisée qui ne se remarque quasiment jamais dans le cinéma hollywoodien, tant la majorité des produits qui en sorte est consensuelle.
Mais avec THE DARK KNIGHT, c'est comme si ce "PG-13" n'était plus seulement sur l'affiche mais en énorme au beau milieu de l'écran. En effet, la volonté des producteurs de ce film, c'est de réinventer Batman, d'en faire un héros sombre qui doit autant faire face à ses ennemis mortels qu'à ses tourments intérieurs, le tout dans un monde qui n'a plus rien de BD et de coloré ! Bref, un Batman pour adultes...
Un postulat de départ dont on ne peut que se féliciter tant il est prometteur.
Mais ce postulat, affublé d'un PG-13, ne ressemble plus qu'à un GIMMICK ! Au lieu d'être ce film traumatisant et violent tant attendu sur la mort de la justice et le chaos d'une ville moderne, THE DARK KNIGHT s'abaisse finalement à n'être qu'un blockbuster (effectivement plus intelligent que la moyenne des blockbusters moderne) aux effets calculés.
THE DARK KNIGHT devient parfait pour les ados pas trop regardants qui ne viennent en salles que pour les effets spéciaux et les scénes d'action. Pour les adultes, il faudra se contenter de la belle prestation de Heath Ledger en psychopate déluré et défiguré et d'un scénario aux accents de tragédie grecque... Mais pas de quoi rassasier les vrais spectateurs exigeants !
Depuis sa sortie américaine ce week-end, on entend des comparaisons plus ou moins hasardeuses comme quoi THE DARK KNIGHT serait le CITIZEN KANE ou le SEVEN du film de super-héros. Autant la première est complètement inutile et infondé, autant la deuxième est plutôt judicieuse, les thèmes des deux films étant assez proches.
Mais juste une chose... SEVEN était définitivement interdit au moins de 17 ans ! Et aujourd'hui, plus de 10 ans après sa sortie, le film de David Fincher est encore considéré comme un film culte, comme un film qui a changé la face du cinéma contemporain.
Malgré les records critiques et commerciaux qui tombent les uns après les autres aux USA pour THE DARK KNIGHT, je suis très loin d'être convaincu qu'il restera dans l'esprit collectif comme un grand film... Ce sera à l'histoire de le juger !
Il est donc temps de se lâcher... Car autant le dire tout de suite ce film quasi-messianique de l'été n'est franchement pas à la hauteur de ce qu'en j'en attendais, espérance liée notamment à l'excellent premier volet (BATMAN BEGINS) signé Christopher Nolan (MEMENTO).
Mais ce n'est pas le film que je n'ai pas aimé. C'est ce petit logo en bas des affiches américaines qui dit "PG-13 - PARENTS STRONGLY CAUTIONED : SOME MATERIAL MAY BE INAPPROPRIATE FOR CHILDREN UNDER 13". En gros, ce film n'est pas approprié pour les enfants de moins de 13 ans.
Ce signe est apposé à tous les films par la MPAA, l'organisme de censure américain chargé de classer les films dans des cases. Passons sur les nombreuses polémiques entourant ce système : plus indulgent sur la violence que sur le sexe, plus indulgent envers les studios qu'avec les indépendants etc.
Le pire avec ce système est qu'il oblige les producteurs à atténuer le contenu violent ou sexuel de leurs films pour pouvoir attirer le plus grand nombre en salles. Impossible en effet pour un film de super-héros de se priver des ados, donc de passer à la catégorie supérieure à savoir "R", l'interdiction aux moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte.
Une censure institutionalisée qui ne se remarque quasiment jamais dans le cinéma hollywoodien, tant la majorité des produits qui en sorte est consensuelle.
Mais avec THE DARK KNIGHT, c'est comme si ce "PG-13" n'était plus seulement sur l'affiche mais en énorme au beau milieu de l'écran. En effet, la volonté des producteurs de ce film, c'est de réinventer Batman, d'en faire un héros sombre qui doit autant faire face à ses ennemis mortels qu'à ses tourments intérieurs, le tout dans un monde qui n'a plus rien de BD et de coloré ! Bref, un Batman pour adultes...
Un postulat de départ dont on ne peut que se féliciter tant il est prometteur.
Mais ce postulat, affublé d'un PG-13, ne ressemble plus qu'à un GIMMICK ! Au lieu d'être ce film traumatisant et violent tant attendu sur la mort de la justice et le chaos d'une ville moderne, THE DARK KNIGHT s'abaisse finalement à n'être qu'un blockbuster (effectivement plus intelligent que la moyenne des blockbusters moderne) aux effets calculés.
THE DARK KNIGHT devient parfait pour les ados pas trop regardants qui ne viennent en salles que pour les effets spéciaux et les scénes d'action. Pour les adultes, il faudra se contenter de la belle prestation de Heath Ledger en psychopate déluré et défiguré et d'un scénario aux accents de tragédie grecque... Mais pas de quoi rassasier les vrais spectateurs exigeants !
Depuis sa sortie américaine ce week-end, on entend des comparaisons plus ou moins hasardeuses comme quoi THE DARK KNIGHT serait le CITIZEN KANE ou le SEVEN du film de super-héros. Autant la première est complètement inutile et infondé, autant la deuxième est plutôt judicieuse, les thèmes des deux films étant assez proches.
Mais juste une chose... SEVEN était définitivement interdit au moins de 17 ans ! Et aujourd'hui, plus de 10 ans après sa sortie, le film de David Fincher est encore considéré comme un film culte, comme un film qui a changé la face du cinéma contemporain.
Malgré les records critiques et commerciaux qui tombent les uns après les autres aux USA pour THE DARK KNIGHT, je suis très loin d'être convaincu qu'il restera dans l'esprit collectif comme un grand film... Ce sera à l'histoire de le juger !
"Un blockbuster aux effets calculés": je suis tout à fait d'accord, c'est exactement ce que j'ai ressenti.
RépondreSupprimerEt moi aussi, je doute que le film reste longtemps dans les esprits. D'ailleurs, l'incroyable engouement me rappelle celui de Spiderman 3 qui avait déjà explosé les records d'entrées à l'époque et qu'on nous présentait comme LA référence ultime en matière de super-héros. Jusqu'à ce qu'il se fasse détroner (passer aux oubliettes serait plus juste) à peine un an plus tard par le Batman nouveau. Un régne bien éphémère, comme le sera peut-être (sans doute) celui de The Dark Knight.