Du Rap, j'en écoute depuis que j'ai 12 ans, depuis 1990 exactement. Et en 1990, le rap, c'était loin d'être un culture dominante comme aujourd'hui. Écouter Public Enemy ou porter des Baggies, c'était plutôt marginal, surtout dans une ville de province...
Autant dire que le Rap, j'aime ça. C'est ma culture. Et j'ai l'impression de plutôt m'y connaître.
D'où ma stupéfaction en découvrant il y a quelques mois le groupe ATMOSPHERE. En près de 20 ans d'épluchages de magazines et fanzines spécialisées, de discussions et de débats enflammés sur les derniers disques de Biggie Smalls et de Wu-Tang Clan, je n'avais jamais entendu parlé de ce groupe actif depuis 1993 et dont le premier album est sorti il y a déjà plus de 10 ans, le dernier en date WHEN LIFE GIVES YOU LEMONS, YOU PAINT THAT SHIT GOLD étant sorti en avril dernier.
La raison à cela ?
Première raison : le groupe vient de Minneapolis dans le Minnesota, autant dire le trou du cul du monde du hip-hop où Los Angeles et New York ont reigné en maîtres pendant toutes les années 80 et 90.
Deuxième raison : le duo qui compose ATMOSPHERE, le rappeur Slug et le producteur Ant, est blanc. Aujourd'hui, en 2008, ça peut paraître anodin. Il y a 10 ans, ça ne l'était pas : il suffit de se rappeler des débats fumeux autour du premier album d'Eminem !
Troisième raison : le hip-hop d'ATMOSPHERE est dit "alternatif", c'est-à-dire qu'il emprunte autant au rap pur et dur qu'à la soul qu'au rock, à la pop, au folk et surtout au blues. Et, de la même façon, si aujourd'hui le rap dit "alternatif" est rentré dans les "moeurs" des B-boys du monde entier, c'était loin d'être le cas 10 ans auparavant où même un groupe comme Outkast ne sortait pas encore "trop" des frontières codifiées du rap sudiste.
Quatrième raison : les textes sont plutôt éloignés des thèmes habituels d'un rap des ghettos (filles, drogues, gangs etc.). A la manière d'un Eminem (mais en beaucoup plus dépressif !), le grand truc du rappeur Slug, c'est l'introspection. C'est raconter sa vie intime, sa relation difficile (et violente) avec les femmes, son problème avec l'alcool, ses virées mélancoliques dans les bars des bas-quartiers de Minneapolis.
Et comme chez ATMOSPHERE, il est forcément question un peu d'"atmosphère", ils nous offrent des clips ABSOLUMENT SUBLIMES:
La sobriété bouleversante de "Guarantees"
La sensualité mélancolique de "Shoulda Known"
MySpace de Atmosphere
Autant dire que le Rap, j'aime ça. C'est ma culture. Et j'ai l'impression de plutôt m'y connaître.
D'où ma stupéfaction en découvrant il y a quelques mois le groupe ATMOSPHERE. En près de 20 ans d'épluchages de magazines et fanzines spécialisées, de discussions et de débats enflammés sur les derniers disques de Biggie Smalls et de Wu-Tang Clan, je n'avais jamais entendu parlé de ce groupe actif depuis 1993 et dont le premier album est sorti il y a déjà plus de 10 ans, le dernier en date WHEN LIFE GIVES YOU LEMONS, YOU PAINT THAT SHIT GOLD étant sorti en avril dernier.
La raison à cela ?
Première raison : le groupe vient de Minneapolis dans le Minnesota, autant dire le trou du cul du monde du hip-hop où Los Angeles et New York ont reigné en maîtres pendant toutes les années 80 et 90.
Deuxième raison : le duo qui compose ATMOSPHERE, le rappeur Slug et le producteur Ant, est blanc. Aujourd'hui, en 2008, ça peut paraître anodin. Il y a 10 ans, ça ne l'était pas : il suffit de se rappeler des débats fumeux autour du premier album d'Eminem !
Troisième raison : le hip-hop d'ATMOSPHERE est dit "alternatif", c'est-à-dire qu'il emprunte autant au rap pur et dur qu'à la soul qu'au rock, à la pop, au folk et surtout au blues. Et, de la même façon, si aujourd'hui le rap dit "alternatif" est rentré dans les "moeurs" des B-boys du monde entier, c'était loin d'être le cas 10 ans auparavant où même un groupe comme Outkast ne sortait pas encore "trop" des frontières codifiées du rap sudiste.
Quatrième raison : les textes sont plutôt éloignés des thèmes habituels d'un rap des ghettos (filles, drogues, gangs etc.). A la manière d'un Eminem (mais en beaucoup plus dépressif !), le grand truc du rappeur Slug, c'est l'introspection. C'est raconter sa vie intime, sa relation difficile (et violente) avec les femmes, son problème avec l'alcool, ses virées mélancoliques dans les bars des bas-quartiers de Minneapolis.
Et comme chez ATMOSPHERE, il est forcément question un peu d'"atmosphère", ils nous offrent des clips ABSOLUMENT SUBLIMES:
La sobriété bouleversante de "Guarantees"
La sensualité mélancolique de "Shoulda Known"
MySpace de Atmosphere
j'adooore ce type de rap j'en redemmande, dommage qu'ils ne soint plus connus du grand public !
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