27 juin 2008

Made in 80's #7 : La déchéance de Johnny 5

Ce week-end, Johnny 5 s'est fait refoulé de l'avant-première à Los Angeles de WALL-E... Sur le tapis rouge, des observateurs, parmi lesquelles une Sigourney Weaver médusée, ont en effet pu aperçevoir Johnny, apparemment très éméché, se faire refouler par la sécurité alors qu'il tentait de se faire remarquer par les photographes présents en ce samedi 21 juin.

Avant de se faire embarquer par la police de Los Angeles, certains affirment même l'avoir entendu hurler des insanités comme : "la mère de Wall-E était une sale p***!" ou encore "c'est moi qui lui ait tout appris à ce petit fils de p***!"
Une triste déchéance pour celui qui fut un jour l'idole de millions d'enfants dans le monde...

L'histoire de Johnny 5 commence en 1986. Repéré dans un laboratoire militaire par une directrice de casting, il débute sa carrière au cinéma dans le film SHORT CIRCUIT. Le succès est immédiat : on produit des jouets à son effigie; tous les enfants sont fous de lui. Il revient même deux ans plus tard pour une suite à ses aventures.



Mais la mode passée, comme beaucoup d'autres stars des années 80, Johnny 5 se retrouve au chômage. Le téléphone arrête de sonner. La décennie suivante est donc marquée pour lui par l'alcoolisme, la drogue et les putes. On a tous en tête ce scandale de 1995 où Johnny fut surpris chez lui son mécanisme nasal automatisé dans la poudre, des jeunes filles de moeurs légères totalement nues se frottant contre ses chaînes pleine d'huile.

La sortie de WALL-E aura alors été la provocation de trop pour Johnny qui n'a jamais réussi à pardonner Hollywood de l'avoir si lâchement abandonné. Voir aujourd'hui son fils (semble-t-il illégitime, d'après les dires de l'intéressé ?) WALL-E récolter les lauriers sans même être crédité pour son travail et son influence - alors qu'il a tant donné aux enfants et au monde...

A ce sujet, ni les réprésentants de Pixar ni le réalisateur de WALL-E n'a souhaité s'exprimer.

Son partenaire à l'écran dans SHORT CIRCUIT, l'acteur Steve Guttenberg, qui a continué à le soutenir à travers ces années de dépression, indique ainsi : "Depuis quelques années, Johnny avait remis un peu d'ordre dans sa vie. Mais l'apparition des affiches de WALL-E sur Sunset Boulevard depuis quelques semaines a vraiment été la goutte qui a fait déborder le vase. Admettez que la ressemblance est frappante! Il ne pouvait plus le supporter. L'alcool était pour lui le seul moyen d'oublier."

Johnny 5 vit à Los Angeles, partageant son minuscule appartement avec les petits robots de MIRACLE SUR LA 8e RUE, eux aussi au chômage depuis le succès de leur film en 1987.

25 juin 2008

Made in 90's #2 : Blahzay Blahzay

En fouillant dans mes vieux disques pour remplir mon Ipod, je suis tombé sur un album que j'avais presque oublié, l'album UNIQUE (BLAH BLAH BLAH) d'un groupe de hip hop qui a fait les beaux jours de la scène newyorkaise en cette belle année 1996.

En quelques secondes, l'atmosphère était là : un refrain mythique ("When the East is in the house / Oh, my God / Danger!"), un MC posé sur un beat lourd, un sample soul !

Bref, l'âge d'or du rap newyorkais qui venait enfin de retrouver sa pleine vigueur après 10 ans de vague gangsta rap californien...

Danger


Pain I Feel


Du grand ART d'autant que tout l'album est au même niveau ! Et ils n'ont fait qu'un seul album ?! Et bien maintenant, douze ans plus tard, je peux vous dire que cet album figure en très très bonne place dans mon Ipod... Je crois même que je l'écoute encore plus maintenant qu'à l'époque. La marque des grands...

24 juin 2008

M. McConaughey n'est pas qu'une tablette de chocolat

On a tendance à voir aujourd'hui en Matthew McConaughey qu'un adonis blond aux stupéfiants abdominaux, qu'un acteur de comédies romantiques toujours partant pour exposer au monde un buste de Dieu grecque. COMMENT SE FAIRE LARGUER EN 10 LECONS, SAHARA, TWO FOR THE MONEY, PLAYBOY A SAISIR, L'AMOUR DE L'OR... Autant d'odes hollywoodiennes à des abdos bronzés devenus légendaires. Même Matt Damon en a fait sa blague favorite !

Mais c'est oublier une filmographie somme toute de très bonne facture d'où ressortent quelques pépites plus ou moins connues qui démontrent l'immense talent de McConaughey, un acteur qui sait se montrer aussi bon dans la comédie que dans le drame le plus intense...

DAZED & CONFUSED (1993)
Il n'apparaît que 10 minutes dans cette ode à l'innocence de l'adolescence mais il éclipse tous ses camarades dans le rôle d'un ouvrier insouciant qui traîne toujours avec des lycéens ! Sa réplique culte : "C'est ce que j'adore avec ces lycéennes : je vieillis mais elles ont toujours le même âge !" Définitivement cool et lucide...

LONE STAR (1996)
Là aussi, il n'a qu'un second rôle mais sa présence électrise l'écran. Dans ce film indépendant de John Sayles, il incarne un shérif macho, sensible et épris de justice d'une petite ville texane.

LE DROIT DE TUER (1996)
Son premier rôle principal. On peut ne pas cautionner la fin réac de ce film, on est obligé d'admirer l'ENORME performance de McConaughey en avocat déterminé à défendre jusqu'au bout son client noir, assassin des violeurs racistes de sa petite fille. Grâce à sa fougue et sa passion, sa plaidoirie finale est une des plus belles et des plus intense jamais filmée.

ED-TV (1999)
Dans la peau d'un employé de vidéoclub transformé en star de télé réalité, McConaughey excelle. En quidam nonchalant, ce rôle va beaucoup marqué son image de type cool, légèrement macho et beau-parleur mais toujours tellement charmant. C'est à cette époque que commence sa tendance à se balader torse-nu !

U-571 (2000)
La détermination, on la retrouve dans ce thriller sous-marin se déroulant pendant la seconde guerre mondiale. Dans le rôle d'un lieutenant obligé de prendre les reines d'une mission capitale qui dérape, il est éblouissant de conviction et de charisme.

EMPRISE (2001)
Dans ce thriller gothique noir comme l'enfer, il incarne le fils d'un tueur en série qui clamait 15 ans plus tôt tuer au nom de Dieu lui-même. Pour la première fois, McConaughey montre le côté obscur de son âme. Et c'est terriblement troublant et réussi.

LE RÈGNE DU FEU (2002)
Rasé, barbu et voix rauque, McConaughey interprète un militaire du Kentucky débarquant dans une Angleterre devastée par des dragons dans cet improbable mais très bon film de SF. Il conduit son tank comme un cheval. Il parle comme un chartier et s'affirme comme un grand spécialiste des punch-lines qui tuent : "Men, get ready to rock and roll, we have dragons to kill !" Définitivement très très COOL !

23 juin 2008

R.I.P George Carlin

On ne le connaît pas très bien dans nos contrées. Peut-être que les plus cool des cinéphiles l'ont vu dans des seconds rôles chez Kevin Smith (le cardinal dans DOGMA, le père de Ben Affleck dans JERSEY GIRL...) ?

Mais pour les plus anglophones, George Carlin était un des comiques américains les plus connus et les plus populaires. La chaîne Comedy Central l'avait même élu le deuxième plus grand comique de stand-up de l'histoire (juste derrière Richard Pryor).

Décédé hier d'une crise cardiaque à l'âge de 71 ans, Carlin représentait l'humour de la contre-culture. Très très loin de tout politiquement correct, il reste extrêmement célèbre pour sa routine des "7 mots que l'on ne peut pas dire à la télé". Ecrit en 1972, ce sketch n'a d'ailleurs pas pris une ride, les 7 mots en question étant toujours censuré d'un "bip" à la télé US !



Encore très actif, Carlin s'en prenait sans complexe depuis plusieurs années à l'Amérique puritaine et religieuse. Exemple parfait : sur un ton totalement nihiliste, ce sketch sobrement intitulé "Religion is Bullshit" ! JUSTE MEMORABLE !!!



Un GRAND s'est éteint ! Forçément, on va moins rire maintenant...

20 juin 2008

M. Night Shyamalan n'était-il qu'un prodige ?

A l'été 1999, il y a un film qui a mis le monde du cinéma sur le cul, qui l'a laissé complètement abasourdi. Ce film, c'était SIXIÈME SENS.

Pourtant, à priori, sur le papier, il n'y avait pas à matière à s'étendre : une star bankable au générique (Bruce Willis), un pitch classique de fantômes, une esthétique soignée de thriller hollywoodien, un jeune réalisateur inconnu au nom imprononçable. Tout cela sonne bien mais c'est du déjà vu.

Sauf que la mise en scène de ce jeune réalisateur est sophistiquée au maximum, lorgnant vers l'efficacité classique d'un Hitchcock. Sauf que son scénario réservait une surprise monumentale. Sauf que le jeune acteur que personne n'attend est stupéfiant et eclipse la star bankable. Sauf que son nom n'est pas si imprononcable que ça !

Résultat : SIXIEME SENS a récolté 661,5 millions de dollars au box-office mondial, soit le 30e plus gros succès cinématographique de tous les temps ! Pas mal pour un petit film de fantômes.



Un one shot ? Pas vraiment.

Loin de remporter le même succès, les films qui suivent (INCASSABLE, SIGNES, LE VILLAGE) l'installent petit à petit comme un auteur américain qui compte. Pour le grand public, parce qu'il signe fréquemment ses films d'un twist final. Pour les plus cinéphiles, parce qu'il réinvente le cinéma de genres (du film de super-héros au film de fantômes en passant par le film d'extra-terrestres), parce qu'il remet de la lenteur dans le cinéma hollywoodien, parce qu'il dépoussière les vieux mythes tout en leur rendant hommage et surtout parce qu'il pratique - malgré son jeune âge - une vraie politique d'auteur (scénariste, réalisateur et producteur) rare dans le système hollywoodien des gros studios.



Shyamalan s'inscrit alors à la fois comme l'héritier de Steven Spielberg (naïveté quasi-enfantine de ses scripts, besoin compulsif de raconter des histoires, de divertir avec intelligence...) et d'Alfred Hitchcock (recours aux peurs primaires de l'être humain, mise en scène à la fois esthétiquement sophistiquée et techniquement classique...)



Mais cette enviable image de petit prodige se floute peu à peu, surtout à partir de 2004 et la sortie du VILLAGE. Beaucoup lui reprochent son systématisme (twist final...), son "ego" d'auteur quasi-mégalomane et surtout la baisse de qualité de ses films. Le comble étant atteint avec LA JEUNE FILLE DE L'EAU, flop critique et commercial retentissant !



Aujourd'hui, à l'image de son dernier né, PHENOMENES, Shyamalan reste un auteur dont le seul nom peut permettre de vendre un film, à condition quand même qu'il y ait une star à l'affiche et un pitch fort. Sans ça, aujourd'hui, Shyamalan n'est plus qu'un réalisateur lambda. Aujourd'hui, le phénomène est donc très fortement effrité.

Mais c'est un mal pour un bien... Désormais, on pourra se focaliser sur l'évolution d'un auteur, analyser lucidement les bons et les mauvais côtés de ses films, arrêter d'attendre à tout prix un twist final, étudier sa vraie place dans la cinématographie américaine contemporaine. Car les flops, les films ratés font autant partie de la vie d'un auteur/réalisateur que les succès et les bons films : il faut se rappeler que sans le flop commercial et critique de 1941, Spielberg n'aurait sûrement pas tourné LES AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE deux ans plus tard !!!

Il faudrait donc arrêter de comparer chaque nouveau film de M. Night Shyamalan à SIXIEME SENS. Il est vrai que ses deux derniers films n'avaient pas la puissance de ses 3-4 premiers mais il est impossible de nier le talent du jeune réalisateur à rendre probable l'improbable, à rendre crédible l'incrédible... Avec lui, les fantômes ont un temps semblé exister. Avec lui, les peurs enfantines ne sont plus apparus comme des bêtises d'enfants. Avec lui, les super-héros ont arrêtés d'être ridicule. Avec lui, la Nature a fini d'apparaître comme le souffre-douleur de l'Humanité.

Tout semble si VRAI et REEL lorsque c'est filmé et raconté par M. Night Shyamalan. Et rendre l'impossible possible n'est-il pas le but ultime du cinéma ?

18 juin 2008

C'est beau un homme qui pleure...

Sam Taylor-Wood est une vidéaste et photographe anglaise, qui s'est illustrée depuis pas mal d'années sur la scène artistique. Amie des stars, elle a beaucoup travaillé avec Elton John et les Pet Shop Boys sur des clips, des vidéos de concerts etc.

En 2004, elle fait appel à plusieurs acteurs stars pour une séance photo bien particulière. Ce qu'elle leur demande, c'est de pleurer devant l'appareil, comme ils pleureraient devant une caméra pour un film.

Le résultat : des larmes cachées, des pleurs cathartiques mais aussi des larmes retenues et des sanglots...

Impossible de rester impassible devant ses hommes, symboles de la pure masculinité et virilité, fondre en larmes, émus... Mais en même temps, impossible de séparer le jeu de la véritable émotion.

En cela, les photos de Taylor-Wood sont d'une troublante ambiguité, d'une force tellement incroyable et d'un mystère si profond qu'on a presque du mal à les quitter des yeux...

15 juin 2008

La Playlist Infinie #16 : Atmosphere

Du Rap, j'en écoute depuis que j'ai 12 ans, depuis 1990 exactement. Et en 1990, le rap, c'était loin d'être un culture dominante comme aujourd'hui. Écouter Public Enemy ou porter des Baggies, c'était plutôt marginal, surtout dans une ville de province...

Autant dire que le Rap, j'aime ça. C'est ma culture. Et j'ai l'impression de plutôt m'y connaître.

D'où ma stupéfaction en découvrant il y a quelques mois le groupe ATMOSPHERE. En près de 20 ans d'épluchages de magazines et fanzines spécialisées, de discussions et de débats enflammés sur les derniers disques de Biggie Smalls et de Wu-Tang Clan, je n'avais jamais entendu parlé de ce groupe actif depuis 1993 et dont le premier album est sorti il y a déjà plus de 10 ans, le dernier en date WHEN LIFE GIVES YOU LEMONS, YOU PAINT THAT SHIT GOLD étant sorti en avril dernier.

La raison à cela ?

Première raison : le groupe vient de Minneapolis dans le Minnesota, autant dire le trou du cul du monde du hip-hop où Los Angeles et New York ont reigné en maîtres pendant toutes les années 80 et 90.

Deuxième raison : le duo qui compose ATMOSPHERE, le rappeur Slug et le producteur Ant, est blanc. Aujourd'hui, en 2008, ça peut paraître anodin. Il y a 10 ans, ça ne l'était pas : il suffit de se rappeler des débats fumeux autour du premier album d'Eminem !

Troisième raison : le hip-hop d'ATMOSPHERE est dit "alternatif", c'est-à-dire qu'il emprunte autant au rap pur et dur qu'à la soul qu'au rock, à la pop, au folk et surtout au blues. Et, de la même façon, si aujourd'hui le rap dit "alternatif" est rentré dans les "moeurs" des B-boys du monde entier, c'était loin d'être le cas 10 ans auparavant où même un groupe comme Outkast ne sortait pas encore "trop" des frontières codifiées du rap sudiste.

Quatrième raison : les textes sont plutôt éloignés des thèmes habituels d'un rap des ghettos (filles, drogues, gangs etc.). A la manière d'un Eminem (mais en beaucoup plus dépressif !), le grand truc du rappeur Slug, c'est l'introspection. C'est raconter sa vie intime, sa relation difficile (et violente) avec les femmes, son problème avec l'alcool, ses virées mélancoliques dans les bars des bas-quartiers de Minneapolis.

Et comme chez ATMOSPHERE, il est forcément question un peu d'"atmosphère", ils nous offrent des clips ABSOLUMENT SUBLIMES:

La sobriété bouleversante de "Guarantees"


La sensualité mélancolique de "Shoulda Known"


MySpace de Atmosphere

12 juin 2008

Le Bureau Japonais

Au départ, il y avait la série télé anglaise. Ensuite, il y a eu la version américaine. Il y a même eu une version française (sur Canal+). THE OFFICE est la série comique qui compte, la série la plus drôle du monde.

Mais ce que vous ne savez sûrement pas, c'est que THE OFFICE est née au Japon. Restées inédite jusqu'à maintenant, les premières images ont débarqué sur le net depuis peu.

Vous allez donc assister à un évènement, voir des images et des gags encore balbutiants mais dont l'influence est évidente sur les futures versions.

Le créateur de la version anglaise, Ricky Gervais, a décidé de vous les présenter lui-même...

11 juin 2008

SUB POP a 20 ans !

D'abord un fanzine (accompagné d'une cassette audio) puis une émission de radio et un colonne régulière dans un journal local de Seattle, SUB POP est devenu un label musical officiellement en 1988, il y a 20 ans !

A cette époque, les co-fondateurs n'ont que 19 000 dollars de capital, autant dire une broutille. Ils ont aménagé leur bureau dans un entrepôt minuscule et la passion est le seul ciment de la société naissante.

Et pour ne rien arranger, Seattle, où le label est installé, est alors considéré comme le trou du cul du monde par le milieu musical américain. Mais c'est bien grâce à cela qu'une extraordinaire scène musicale va émerger : aucun groupe "national" n'y passe lors des tournées. Comme le dit un des fondateurs, "il a bien fallu qu'on se divertisse nous-mêmes".

Donc grâce à des groupes ultra-charismatiques à la musique rafraîchissante (Mudhoney, Nirvana) et un sens du marketing aiguisé (directement inspiré de celui de Motown), SUB POP émerge. Et dès 1988, le mot "grunge" (littéralement "saleté") est lancé (par un journaliste anglais) pour qualifier la scène musicale de la ville.

Le phénomène est en marche... sauf que les gars n'ont aucune notion de comptabilité et les artistes sont payés au lance-pierre, voire pas du tout, ce qui les conduira à perdre une bonne partie de leurs artistes au profit des majors (Soundgarden, Nirvana...)

Arrive alors l'année 1991 : NEVERMIND de Nirvana. Considéré comme le plus emblèmatique album des années 90, il s'est vendu à 26 millions d'exemplaires dans le monde. Et même si SUB POP n'est pas le label qui le sort, il en tire quand même de nombreux bénéfices : les ventes du premier album de Nirvana BLEACH explosent et le label a négocié un petit pourcentage sur les ventes !

Autant dire que les choses ont tout de suite changé pour SUB POP, qui devient instantanément le truc le plus hype du monde et le "grunge" le mot qui compte !

Mais toutes les modes ont une fin et la fin des années 90 est rude pour le label...

Jusqu'à l'an 2000. La renaissance grâce à un groupe, un seul... Pour Natalie Portman (dans le film GARDEN STATE), ce groupe peut changer votre vie. Ce groupe, c'est THE SHINS. Et ce groupe a effectivement bien changé la vie du label...

La chanson qui a tout changé pour le label... New Slang


Aujourd'hui, grâce à cette chanson et d'autres, SUB POP est un label qui compte, qui ne dépend pas des modes mais qui invente les tendances, sans jamais se laisser enfermer dans un style, du folk intimiste de IRON & WINE à l'electro-pop de THE POSTAL SERVICE en passant par la pop-rock lumineuse de BAND OF HORSES ou THE SHINS...

The Shins : Phantom Limb


Iron & Wine : Naked As We Came


Band of Horses : No One's Gonna Love You


The Postal Service : Such Great Heights


En gros, l'histoire continue...

07 juin 2008

Made in 80's #6 : JCVD, l'idole

Je vais vous parler d'une passion que j'ai depuis ma plus tendre enfance, une passion qui s'était quelque peu atténuée ces dernières années mais qui finalement me manque... Comme beaucoup de garçons nés à la fin des années 70, j'ai eu une passion pour les films de karaté et donc une passion pour JEAN-CLAUDE VAN DAMME.

Au collège, mon grand truc, c'était l'échange de VHS de Jean-Claude Van Damme. Il y en avait qui avait FULL CONTACT, d'autres qui avaient BLOODSPORT, d'autres encore qui avaient KICKBOXER... Et pour les voir tous, il fallait bien se les prêter, pour foncer, l'école fini, se les mater assis confortablement sur son canapé.

Ainsi, je découvrais les prouesses de cet acteur belge capable de briser des cous d'un seul mouvement, de faire le grand écart sur des rails, de briser des tibias et j'en passe. Bref, le bonheur pour tout pré-ado timide, petit et chétif...

Plus tard, en âge d'aller au cinéma seul, je vis directement sur grand écran Jean-Claude asséner à ses ennemis mortels son fameux high-kick devenu légendaire : UNIVERSAL SOLDIER, CHASSE A L'HOMME... Autant de séries B qui forgèrent ma cinéphilie ! Et oui, mon père avait John Wayne. Moi, j'ai eu Jean-Claude Van Damme.

Est-ce que j'ai perdu au change ? Sûrement pas !

Car en voyant aujourd'hui le film JCVD, je me rends compte que le culte voué un jour à Jean-Claude était loin d'être isolé. Des milliers d'autres garçons de mon âge ont un jour rêvé et fantasmé sur cet acteur "bigger than life". Le réalisateur de JCVD, Mabrouk El Mechri en premier !

Mais en entendant glousser une bande d'ados pendant LA grande scène dramatique du film, je me dis aussi que Jean-Claude est passé par une période chaotique qui risque d'avoir ruinée à jamais cette image de héros ultra-ultracharimastique qu'il a un jour exercé sur des millions de petits garçons comme moi.

Objet de moquerie, Jean-Claude n'est, pour toute cette nouvelle génération, qu'un has-been dont la came a ruiné les neurones.

Cette confrontation, l'amour immodéré de petits garçons des années 80 contre la moquerie des ados des années 2000, est au centre du film de Mabrouk El Mechri. C'est LE sujet du film.

Et forçément pour les premiers, aujourd'hui adultes, c'est un CREVE-COEUR. En voyant JCVD et notamment cette scène sublime de monologue où Jean-Claude expose son âme d'homme blessé, j'ai alors ressenti UNE TRISTESSE INFINIE. Et je suis sûr ne pas être le seul...

Voir le héros de son enfance pleurer, se mettre à nu aussi intensément, c'est à la fois la pire et la plus belle chose qui soit. En tous les cas, c'est une des choses les plus émouvantes qui soit...

Je voulais donc dire un GRAND MERCI à Mabrouk El Mechri pour son film. Et par la même occasion dire à Jean-Claude Van Damme que je l'aime, pour le héros qu'il a été et surtout pour l'acteur et l'homme qu'il est devenu...

05 juin 2008

5 raisons pour un mâle hétéro de voir SEX & THE CITY !

Ça y est ! L'appétit de millions de femmes à travers le monde peut enfin être rassasié alors que le film SEX & THE CITY est sorti sur les écrans de cinéma du monde entier. Enfin, les millions d'accrocs à la série TV pourront enfin savoir ce que sont devenus Carrie, Miranda, Charlotte et Samantha, les quadras new-yorkaises les plus fashions de la Planète !

Les voir au cinéma, l'occasion de constater que le phénomène SEX & THE CITY est franchement un phénomène quasi exclusivement féminin : les salles sont en effet quasi intégralement remplie par des femmes, disons de 15 à 60 ans ! Le reste : des mecs accompagnant leur copine ou des gays (et là, je parle d'une expérience personnelle pendant une projection du film un dimanche après-midi dans une des plus grandes salles de la capitale)!

Il n'est pas trop compliqué de comprendre pourquoi les mecs ne s'intéressent pas à SEX & THE CITY... Mais à mon humble avis, ils ont tort...


5 bonnes raisons pour lesquelles un mâle hétéro devrait donc aller voir le film SEX & THE CITY, outre le fait que c'est quand même un bon film :

5/ Vous allez enfin comprendre ce qui fait vibrer une femme : un appart de 100m2 à Manhattan avec une GIGANTESQUE penderie !

4/ Vous allez enfin comprendre comment satisfaire une femme mariée : lui faire l'amour AU MOINS 3 à 4 fois par semaines ! (ça sera ainsi toujours plus que son mari...)

3/ Vos amies filles vont arrêter de vous bassiner avec leur extatique et irrépressible envie d'aller voir SEX & THE CITY !

2/ Des bonnes scènes de fesses très chaudes !

1/ Vous allez vous retrouver au beau milieu d'une salle remplie à 90% de filles, dont la moitié ont de grandes chances d'être célibataire !

Ca donne envie, n'est-ce pas, cher congénère ?

Mais bon, trève de plaisanteries... Le mâle hétéro en apprendra peut-être un peu plus sur cet insondable esprit féminin. Il apprendra que toutes les femmes sont différentes, qu'elles sont autant voire plus sexy à 40 ans qu'à 20 ans (Voir Sarah Jessica Parker qui a quand même fait du chemin depuis ses débuts !). Bref, que les femmes ne sont finalement pas si différentes des Hommes ! (en tous les cas de ceux qui auront été jetés un oeil à SEX & THE CITY LE FILM !)

03 juin 2008

Panda / Iron Man : FIGHT !!!

Aujourd'hui, à l'ère de YouTube, quoi de mieux pour une comédie de produire une petite vidéo virale ?

C'est ce qu'à décider de faire Ben Stiller pour annoncer la sortie et promouvoir son nouveau blockbuster comique, TROPIC THUNDER ! Pour cela, il a fait appel à ses comédiens, Jack Black et Robert Downey Jr et a engagé son petit neveu pour faire office de public test...

Un public test devenu très exigeant : aujourd'hui, il ne suffit plus de faire un film sur un panda faisant du kung-fu ou de faire un film sur un businessman se transformant en homme de fer ! Pour satisfaire ce jeune public, il faut faire un film sur un Panda faisant du Kung-Fu pour lutter contre un homme de fer !!!

Attention !!! FIGHT !!!

02 juin 2008

In Love with Skateboard...

Fondée en 1993 par les skate-boarders Mike Carroll et Rick Howard et par le réalisateur Spike Jonze (DANS LA PEAU DE JOHN MALKOVICH), la société GIRL SKATEBOARD fabrique des planches et produit des films sur le skate.

Parmi ces films, il y en a un qui est resté célèbre YEAH RIGHT, notamment grâce à son générique, un générique signé par Spike Jonze lui-même, avec une caméra haute-definition, permettant ainsi des ultra-ralentis stupéfiants.



L'année dernière, Jonze a alors récidivé pour le générique de la vidéo FULLY FLARED, toujours produite par GIRL SKATEBOARD. Utilisant toujours le procédé de l'ultra-ralenti, le résultat est encore plus incroyable...

Cette vidéo est un hymne au skate, une démonstration visuellement extraordinaire de skate-boarders filmés au ralenti au milieu d'explosions au napalm, une preuve d'amour d'un homme à un sport qui sait se faire très émouvant et beau (voir aussi par exemple le film PARANOID PARK de Gus Van Sant qui filmait lui-aussi la beauté du skate au ralenti...)



Pour info, la musique de cette deuxième vidéo est de M83 : Lower Your Eyelids To Die With The Sun