Qu'on me traite de nostalgique ! Qu'on me traite de trentenaire (ou presque) en mal de sensations enfantines ! Les films qui vous font rêver dans votre enfance restent toujours les meilleurs films du monde - même si le temps leur a parfois fait prendre quelques rides ! L'objectivité n'a pas sa place au royaume magique de la nostalgie cinématographique !
L'exemple le plus emblèmatique pour un petit jeune de 28 ans comme moi et pour beaucoup d'autres (j'en suis sûr) de mon âge, ce sont les films AMBLIN ! Les films quoi ? AMBLIN est le premier court métrage de Steven Spielberg datant de 1968 qui permit au réalisateur de signer avec le studio Universal et de faire ensuite la carrière qu'on lui connaît ! C'est depuis le début des années 80 la société de production de sieur Spielberg qui connut son apogée créatrice en plein dans les années 80 juste après le succès de E.T. en 1982. Outre les propres films du réalisateur, la société produisit donc des films dans les années 80 qui restent encore aujourd'hui des MODELES de films de divertissement pour toute la famille, des films qui mêle la comédie, l'action, le fantastique.
Ces films restent encore aujourd'hui des films inégalés car ils parvenaient à plaire à la fois aux enfants (même petits), aux ados et aux adultes grâce à des concepts extraordinaires faisant la part belle à l'aventure et aux rêves ! Bien-pensants mais pas guimauves, enfantins mais pas stupides, ils n'étaient pas encore pollués par le politiquement correct et "le ciblage à tout prix" (pratique marketing qui veut que les films ne soient destinés qu'aux ados, qu'aux enfants etc.) et n'avaient pas peur de montrer des scènes un peu effrayantes ou légèrement traumatisantes : alors que les parents et les ados pouvaient s'éclater avec les multiples références à la culture pop qui infestaient ces films, les enfants pouvaient se régaler des petites créatures, petits robots ou autres mondes merveilleux qui les peuplaient.
Alors que le cinéma pour enfants et ados est aujourd'hui infesté d'effets spéciaux numériques qui ont tendance à largement prendre le pas sur l'histoire, les situations et les personnages, les films AMBLIN privilégiaient largement la proximité avec le spectateur, situant souvent l'action dans des petites villes de l'Amérique éternelle et créant des personnages simples et bien écrits assez rarement interprétés par des stars (ils le sont souvent devenus après !). Et si les effets spéciaux étaient bien présents, ils n'empiétaient jamais sur l'histoire et les personnages : ils étaient au service des situations et non l'inverse (ce qui caractérise le cinéma moderne toujours dans la surrenchère !)
Bref, les films AMBLIN relèvent bien d'une espèce en voie de disparition. Parfois, des films arrivent à renouer avec l'esprit, à l'image d'un film comme ELFE (2003) avec Will Ferrell, ZATHURA (2005) ou LA NUIT AU MUSEE (2006) avec Ben Stiller, mais le résultat est la plupart du temps inférieur au modèle.
GREMLINS (1984)
Concept : une petite créature mimi donne naissance à des créatures horribles, turbulentes et dangereuse si on la fait manger après minuit, si on la mouille et meurt si on l'expose à la lumière.
Résultat : le parfait mix entre le cinéma de monstres horrifique et le film familial. Une génération d'enfants s'en souvient encore. Certes, cela fait un peu peur pour les plus jeunes mais c'est surtout très drôle, bourré de références à la "pop culture", politiquement incorrect et trop mimi avec le fameux Gizmo !
LES GOONIES (1985)
Concept : une bande d'ados pré-pubères partent à la recherche d'un trésor de pirates mais des malfrats sont à leurs trousses.
Résultat : le terme est peut-être galvaudé mais "culte" est bien le terme idéal pour parler des Goonies. Impossible de passer à côté de ce pur produit des années 80, drôle , fin, super bien écrit. Les aventures de Data, Mickey, Choco, Bagou et l'inoubliable Cinoque face à la bande des Fratelli. Du fun, du fun, du fun et encore du fun ! Qu'on 7, 17, 47 ou 77 ans, c'est jubilatoire d'un bout à l'autre.
RETOUR VERS LE FUTUR (1985)
Concept : un ado de 1985 se retrouve envoyé en 1955 grâce à une machine à remonter le temps inventé par un savant déjanté.
Résultat : Là, on est dans le très très lourd. Un concept vieux comme le monde qui relève du fantasme absolu pour n'importe qui ! Faire des allers-retours dans les années 50 et dans le futur avec un voiture qui a trop la classe ! Faire du skate-board sans roulettes ! etc. etc. Michael J. Fox a trop le "style" et donne franchement envie de revenir dans un bon vieux 1985 !
LE SECRET DE LA PYRAMIDE (1985)
Concept : la jeunesse de Sherlock Holmes déjà fin limier et détective redoutable.
Résultat : Film pionnier dans les effets spéciaux numériques. Scénaristiquement, c'est plus faible que les précédents mais la force du concept prend le pas pour un film d'aventures qui sait être sombre et désanchanté sur la fin, ce qui est plutôt inhabituel dans un film qui reste avant tout familial.
BIGFOOT ET LES HENDERSON (1987)
Concept : une famille se retrouve avec un Big Foot gentil mais encombrant sur le dos.
Résultat : Là, on est dans la grosse comédie familiale qui tâche. Le scénario est faible et simpliste mais notre cher Bigfoot nommé Harry a une bonne grosse tête de demeuré et ça, franchement, ça vaut tout l'or du monde. C'est pas fin mais super drôle si on aime l'humour premier degré qui va droit au but.
L'AVENTURE INTERIEURE (1987)
Concept : un homme comme tout le monde se fait injecter une petite navette microscopique avec un homme à l'intérieur, censée explorer le corps humain.
Résultat : entre thriller SF et comédie burlesque, "L'aventure..." est du divertissement super efficace et encore une fois une prouesse technologique portée par des acteurs au top de leur forme (Dennis Quaid, Meg Ryan et Martin Short).
MIRACLE SUR LA 8ème RUE (1987)
Concept : les habitants d'un immeuble délabré de NYC sont les témoins de la venue sur Terre de petits robots extra-terrestres qui vont les aider à conserver leur immeuble face à des promoteurs immobiliers sans scrupules.
Résultat : Une bonne dose de Frank Capra mélangée à E.T. Comédie humaniste à l'ancienne avec un thème de SF, "Miracle..." est un film qui fait du bien au coeur, à la fois tendre et touchant, drôle et émouvant.
QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT (1988)
Concept : dans un monde où héros de dessins-animés et humains cohabitent paisiblement, Roger Rabbit, un lapin maladroit, est accusé du meurtre d'un humain.
Résultat : Le pari technique de mêler animation et image réélle était déjà osé. En faire un film drôle, fin, intelligent et 100% fun relève du miracle. Hommage au vieil Hollywood des 50's et aux personnages de dessins-animés "à l'ancienne", "Roger Rabbit" est magique et époustouflant !
L'exemple le plus emblèmatique pour un petit jeune de 28 ans comme moi et pour beaucoup d'autres (j'en suis sûr) de mon âge, ce sont les films AMBLIN ! Les films quoi ? AMBLIN est le premier court métrage de Steven Spielberg datant de 1968 qui permit au réalisateur de signer avec le studio Universal et de faire ensuite la carrière qu'on lui connaît ! C'est depuis le début des années 80 la société de production de sieur Spielberg qui connut son apogée créatrice en plein dans les années 80 juste après le succès de E.T. en 1982. Outre les propres films du réalisateur, la société produisit donc des films dans les années 80 qui restent encore aujourd'hui des MODELES de films de divertissement pour toute la famille, des films qui mêle la comédie, l'action, le fantastique.
Ces films restent encore aujourd'hui des films inégalés car ils parvenaient à plaire à la fois aux enfants (même petits), aux ados et aux adultes grâce à des concepts extraordinaires faisant la part belle à l'aventure et aux rêves ! Bien-pensants mais pas guimauves, enfantins mais pas stupides, ils n'étaient pas encore pollués par le politiquement correct et "le ciblage à tout prix" (pratique marketing qui veut que les films ne soient destinés qu'aux ados, qu'aux enfants etc.) et n'avaient pas peur de montrer des scènes un peu effrayantes ou légèrement traumatisantes : alors que les parents et les ados pouvaient s'éclater avec les multiples références à la culture pop qui infestaient ces films, les enfants pouvaient se régaler des petites créatures, petits robots ou autres mondes merveilleux qui les peuplaient.
Alors que le cinéma pour enfants et ados est aujourd'hui infesté d'effets spéciaux numériques qui ont tendance à largement prendre le pas sur l'histoire, les situations et les personnages, les films AMBLIN privilégiaient largement la proximité avec le spectateur, situant souvent l'action dans des petites villes de l'Amérique éternelle et créant des personnages simples et bien écrits assez rarement interprétés par des stars (ils le sont souvent devenus après !). Et si les effets spéciaux étaient bien présents, ils n'empiétaient jamais sur l'histoire et les personnages : ils étaient au service des situations et non l'inverse (ce qui caractérise le cinéma moderne toujours dans la surrenchère !)
Bref, les films AMBLIN relèvent bien d'une espèce en voie de disparition. Parfois, des films arrivent à renouer avec l'esprit, à l'image d'un film comme ELFE (2003) avec Will Ferrell, ZATHURA (2005) ou LA NUIT AU MUSEE (2006) avec Ben Stiller, mais le résultat est la plupart du temps inférieur au modèle.
GREMLINS (1984)
Concept : une petite créature mimi donne naissance à des créatures horribles, turbulentes et dangereuse si on la fait manger après minuit, si on la mouille et meurt si on l'expose à la lumière.
Résultat : le parfait mix entre le cinéma de monstres horrifique et le film familial. Une génération d'enfants s'en souvient encore. Certes, cela fait un peu peur pour les plus jeunes mais c'est surtout très drôle, bourré de références à la "pop culture", politiquement incorrect et trop mimi avec le fameux Gizmo !
LES GOONIES (1985)
Concept : une bande d'ados pré-pubères partent à la recherche d'un trésor de pirates mais des malfrats sont à leurs trousses.
Résultat : le terme est peut-être galvaudé mais "culte" est bien le terme idéal pour parler des Goonies. Impossible de passer à côté de ce pur produit des années 80, drôle , fin, super bien écrit. Les aventures de Data, Mickey, Choco, Bagou et l'inoubliable Cinoque face à la bande des Fratelli. Du fun, du fun, du fun et encore du fun ! Qu'on 7, 17, 47 ou 77 ans, c'est jubilatoire d'un bout à l'autre.
RETOUR VERS LE FUTUR (1985)
Concept : un ado de 1985 se retrouve envoyé en 1955 grâce à une machine à remonter le temps inventé par un savant déjanté.
Résultat : Là, on est dans le très très lourd. Un concept vieux comme le monde qui relève du fantasme absolu pour n'importe qui ! Faire des allers-retours dans les années 50 et dans le futur avec un voiture qui a trop la classe ! Faire du skate-board sans roulettes ! etc. etc. Michael J. Fox a trop le "style" et donne franchement envie de revenir dans un bon vieux 1985 !
LE SECRET DE LA PYRAMIDE (1985)
Concept : la jeunesse de Sherlock Holmes déjà fin limier et détective redoutable.
Résultat : Film pionnier dans les effets spéciaux numériques. Scénaristiquement, c'est plus faible que les précédents mais la force du concept prend le pas pour un film d'aventures qui sait être sombre et désanchanté sur la fin, ce qui est plutôt inhabituel dans un film qui reste avant tout familial.
BIGFOOT ET LES HENDERSON (1987)
Concept : une famille se retrouve avec un Big Foot gentil mais encombrant sur le dos.
Résultat : Là, on est dans la grosse comédie familiale qui tâche. Le scénario est faible et simpliste mais notre cher Bigfoot nommé Harry a une bonne grosse tête de demeuré et ça, franchement, ça vaut tout l'or du monde. C'est pas fin mais super drôle si on aime l'humour premier degré qui va droit au but.
L'AVENTURE INTERIEURE (1987)
Concept : un homme comme tout le monde se fait injecter une petite navette microscopique avec un homme à l'intérieur, censée explorer le corps humain.
Résultat : entre thriller SF et comédie burlesque, "L'aventure..." est du divertissement super efficace et encore une fois une prouesse technologique portée par des acteurs au top de leur forme (Dennis Quaid, Meg Ryan et Martin Short).
MIRACLE SUR LA 8ème RUE (1987)
Concept : les habitants d'un immeuble délabré de NYC sont les témoins de la venue sur Terre de petits robots extra-terrestres qui vont les aider à conserver leur immeuble face à des promoteurs immobiliers sans scrupules.
Résultat : Une bonne dose de Frank Capra mélangée à E.T. Comédie humaniste à l'ancienne avec un thème de SF, "Miracle..." est un film qui fait du bien au coeur, à la fois tendre et touchant, drôle et émouvant.
QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT (1988)
Concept : dans un monde où héros de dessins-animés et humains cohabitent paisiblement, Roger Rabbit, un lapin maladroit, est accusé du meurtre d'un humain.
Résultat : Le pari technique de mêler animation et image réélle était déjà osé. En faire un film drôle, fin, intelligent et 100% fun relève du miracle. Hommage au vieil Hollywood des 50's et aux personnages de dessins-animés "à l'ancienne", "Roger Rabbit" est magique et époustouflant !
Gizmo, Data et ses pièges, "Sinoc aimer Choco", 2,21 gigowatts foudroyantes, The Power of Love, Martin Short dans la salle d'attente du toubib avec la voix de Dennis Quaid aux oreilles, la machine Tuck Pendleton "zéro défaut", la nostalgie vieil hollywood de Eddie Valiant, et Jessica Rabbit, un des premiers fantasmes d'enfant des années 80...
RépondreSupprimerQue du bonheur les films Amblin !
Je suis née en 80 et tous ces films représentent mon enfance. Je suis très nostalgique devant ton résumé de cette époque résolument révolue....
RépondreSupprimerJ'ai un excellent souvenir de miracle sur la 8e rue.
RépondreSupprimerPour le film qui veut la peau de Roger Rabbit, j'ai découvert en lisant une revue de droit de l'urbanisme que l'histoire autour du tramway était une histoire vraie.
On trouve une synthèse du scandale sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Scandale_des_tramways_am%C3%A9ricains