28 novembre 2006

THE FOUNTAIN : vivre, aimer et ne pas mourir...


L'année a été riche en émotion. Entre le naturalisme et la pure beauté contemplative du NOUVEAU MONDE de Terrence Malick ou l'histoire d'amour contrariée et bouleversante de BROKEBACK MOUNTAIN, le coeur a été éprouvé et les yeux se sont humidifiés en 2006. Mais rien en comparaison de L'EXPERIENCE visuelle et émotionnelle de THE FOUNTAIN, le nouveau film de Darren Aronofsky qui nous avait déjà torturé l'esprit avec PI et le corps avec REQUIEM FOR A DREAM.

THE FOUNTAIN, c'est la BEAUTE. THE FOUNTAIN, c'est la VIE. THE FOUNTAIN, c'est la quintessence d'un cinéma qui ne ressemble à rien d'autre, d'un cinéma qui parle de la vie, de l'amour et de la mort en 1 heure et 36 minutes.

A travers 3 époques, THE FOUNTAIN raconte une histoire des plus simples, l'histoire d'un homme qui ne peut simplement pas accepter la mort de celle qu'il aime plus que tout. Qu'il soit un conquistador de l'Espagne du 16e siècle à la recherche de l'Arbre de Vie qui donnera à sa reine et à lui-même la vie éternelle, qu'il soit un scientifique du 21e siècle à la recherche d'un remède à la tumeur qui ronge son épouse, qu'il soit un aventurier du futur à la conquête des cieux pour rendre la vie à celle qu'il aime, cet homme ne peut se résoudre à perdre à jamais celle qu'il aime.

Une histoire simple mais un film complexe qui pourra paraître difficile à appréhender. Aronofsky n'est pas un réalisateur lambda qui se contente de raconter linéairement une histoire d'amour sur 3 époques. Aronofsky délivre un film emprunt de philosophie bouddhiste et de mysticisme. Mais l'universalité de ses thèmes et de son message, l'intimisme de sa mise en scène et surtout l'extrême sensibilité de son histoire transcende une narration plus alambiquée.

Subjuguant par sa beauté visuelle et sa maîtrise narrative, THE FOUNTAIN est simplement une étape essentielle dans la représentation de la science-fiction au cinéma, un film fondateur pour le 21e siècle.

Mais les mots ne suffisent de toute façon pas à exprimer THE FOUNTAIN, un film qui se ressent plutôt qu'il ne se discute. THE FOUNTAIN est un film de sensation qui relève de l'expérience sensorielle, un film qui s'écoute avec attention comme on écouterait le vent se faufiler entre les feuilles d'un arbre, un film qui se regarde avec minutie comme on regarderait les multiples détails et couches d'un tableau de maître.

Il ne sert à rien d'essayer à tout prix de comprendre les tenants et les aboutissants de THE FOUNTAIN. Il faut juste ressentir, écouter attentivement et ouvrir grand les yeux pour se voir ouvrir les portes d'un film à part qui peut changer des vies. Respirez juste un grand coup au début, ne bougez plus... 1h36 plus tard, vous n'aurez peut-être plus le même regard sur la vie, l'amour et la mort... N'ayez plus peur, THE FOUNTAIN est là !

Le cinéma est quand même quelque chose d'extraordinaire...!

23 novembre 2006

Diaz/Timberlake : le couple rotteur !

Hier, il y avait Frank Sinatra et Ava Gardner, Spencer Tracy et Katharine Hepburn, Humphrey Bogart et Lauren Bacall, Ali McGraw et Steve McQueen. Si les affaires privées n'étaient pas toujours roses, ils savaient se tenir en public et inspirer la grâce, l'élégance et la classe. Ils étaient les couples mythiques d'Hollywood.
Aujourd'hui, c'est une autre affaire. Le privé et le public ne font plus qu'un. Quant à l'élégance et la grâce, Pffff... Disparu... Preuve en est d'un des couples les plus "in" d'Hollywood. Point de glamour ici. Juste une passion et un certain talent pour les ROTS !

On sait désormais ce que Cameron Diaz et Justin Timberlake font ensemble : ils adorent les rots ! Quitte à en faire des concours...

D'abord Cameron Diaz qui démontre son talent pour la discipline chez Jay Leno !


Ensuite Justin Timberlake à bloc pour un concours de rots avec (le pourtant très distingué) Hugh Jackman. C'est franchement pas très classe mais c'est quand même très drôle...


Et au moins ils n'ont pas peur du ridicule et ne se prennent pas au sérieux. Tant pis pour l'élégance...

17 novembre 2006

Rien de tel qu'une bonne vieille NES !

Marre des jeux trop compliqués qui mettent trois plombes à se charger, qui permettent de customiser n'importe quoi... Il n'y a en effet rien de mieux que la bonne NES de Nintendo ! Certes les graphismes sont très cheap mais un bon vieux "Super Mario Bros", il n'y a rien de tel !

Désormais, avec "Virtual NES", plus besoin de grosses cartouches grises ni même de console et de télé. Désormais, on peut jouer à n'importe quel classique de la célèbre console du début des années 90 avec un simple ordinateur et une connexion Internet...

De la nostalgie en barre....

http://www.virtualnes.com/

16 novembre 2006

"You're Pitiful" LOSER !

WEIRD AL JANKOVIC est connu pour ses parodies des chansons à la mode, la plus connue restant sa parodie du BAD de Michael Jackson qui devenait sous sa plume affutée, FAT ! Aujourd'hui, il s'attaque au parfois énervant James Blunt et son fameux "You're Beautiful". Cet ode à l'amour devient alors une ode au loser qui vit chez sa mère à 42 ans, qui n'est jamais sorti avec une fille, qui se déguise en membre d'équipage de Star Trek, qui mange des chips en jouant à Halo 2... Bref, à mourir de rire...

My life is brilliant...
What, was I too early? Oh, sorry. Should I...Do you wanna start over? Or, keep going? Okay, now? Now?
My life is brilliant / Your life's a joke / You're just pathetic / You're always broke / Your homemade Star Trek uniform really ain't impressin' me / You're sufferin' from delusions of Adequicy
You're Pitiful (X3) It's true
Never had a date / That ya couldn't inflate / And ya smell repulsive too / What a bummer bein' you / Well ya just can't dance / And forget romance / Everybody you know still calls ya Farty Pants / But you always have a job well I mean As long as you still can work that slurpie machine
You're Pitiful (X3) It's true
You're half undressed / Eatin' chips of your chest / While you're playin' Halo 2 / No one's classier than you / Lalala la Lalala la Lalala la / Loser
You're Pitiful (X3) It's true
Your dog would much rather Play fetch by itself / You still live with your Mom and you're 42 / Guess you'll never grow a clue / When it just sucks to be you

15 novembre 2006

La voix des Bandes-Annonces !

Il y a des voix comme ça qui résonne au plus profond de votre inconscient... La voix des répondeurs, la voix d'annonce dans les gares ou dans le métro. Il y a la voix des doubleurs français (la voix françaises des Bruce Willis, Robert De Niro et autre Sylvester Stallone etc.)Mais il y a aussi LA VOIX des bandes-annonces américaines. Cette voix rauque qui pourrait faire passer une simple commande de pizza en message divin ! Dans ce cas, il n'y a qu'un homme, un homme de l'ombre qui fait trembler les enceintes des cinémas du monde entier depuis des dizaines et des dizaines d'années ! Cet homme se nomme Don La Fontaine...

14 novembre 2006

Tribute to Johnny Cash

Le grand Johnny Cash est mort il y a 3 ans, 5 mois à peine après la mort de sa femme June Carter. Le son de l'Homme en Noir était "steady like a train, sharp like a razor" comme Reese Witherspoon le dit dans "Walk The Line" ! Mais sa voix, remplie de mélancolie et de tristesse, peut vous parcourir le corps dans un immense frisson.

Cette voix et ce son, on les retrouve dans ce clip hommage - réalisé par Tony Kaye (AMERICAN HISTORY X) - où les personnalités les plus glamour du monde - de Justin Timberlake à Sharon Stone, de Kate Moss à Kanye West, de Chris Martin à Chris Rock, de Johnny Depp à Q Tip et bien d'autres - chantonnent "God's Gonna Cut You Down" ! MAGIQUE !

13 novembre 2006

Il y a 28 ans au ciné...

Le paysage cinématographique en France ressemblait un peu à ça...





Et franchement pas mal de pornos... Et oui, en 1978, on pouvait voir du porno sur les Champs Elysées avec des titres du style LE SEXE QUI JOUIT, LA RABATTEUSE, LES CHATTES EN FEU, LES ZIZIS EN FOLIE, TOUCHEZ PAS AUX ZIZIS, BOUCHES EXPERTES, ENTRECHATTES, VEUVES EN CHALEUR, PRENDS-MOI DE FORCE, TOUT POUR JOUIR, JE CRIS...JE JOUIS, LANGUES CONCHONNES, POUPEE LA PIPE, LA PETITE GARCE DRAGUE SANS CULOTTE etc. (pour ne citer que ceux sortis en 1978 !!!!)

12 novembre 2006

Les 10 plus belles JAMES BOND GIRLS

Ce n'est qu'un avis strictement personnel. N'hésitez pas à laisser vos goûts perso dans les commentaires !!


1. EVA GREEN dans CASINO ROYALE


2. TALISA SOTO dans PERMIS DE TUER


3. ROSAMUND PIKE dans MEURS UN AUTRE JOUR


4. CAREY LOWELL dans PERMIS DE TUER


5. MARYAM D'ABO dans TUER N'EST PAS JOUER


6. URSULA ANDRESS dans JAMES BOND CONTRE DR. NO


7. HALLE BERRY dans MEURS UN AUTRE JOUR


8. CAROLE BOUQUET dans RIEN QUE POUR VOS YEUX


9. DENISE RICHARDS dans LE MONDE NE SUFFIT PAS


10. BARBARA BACH dans L'ESPION QUI M'AIMAIT

09 novembre 2006

SHORTBUS : le sexe, c'est rigolo !

Le sexe au cinéma, lorsqu'il n'est pas simulé, s'assimile soit au porno le plus brut, soit à un cinéma d'auteur chiant qui entend disserter sur le sexe et le côté "glauque" qui lui est associé presque naturellement (voir l'oeuvre de Catherine Breillat, Larry Clark ou encore Bruno Dumont).


Avec SHORTBUS, c'est un tout autre schéma ! Renouant avec le cinéma porno des seventies qui montrait du cul non simulé plus comme un moyen de contestation contre l'establishment conservateur que comme un moyen de faire bander (voir le porno actuel), SHORTBUS est carrément explicite mais est surtout carrément drôle ! Il est même à mourir de rire, à condition de ne pas être prude...

Car soyons clair... SHORTBUS, c'est des orgies, des triplettes homo, un peu de sadomasochisme, un peu de sperme, quelques transexuels, pas mal d'orgasmes mais surtout beaucoup d'amour, de rires et d'éclate.

Dans l'Amérique de George W. Bush qui orchestre un grand retour à l'ordre moral teinté de valeurs religieuses douteuses et de guerre illégale à l'étranger, SHORTBUS est donc un grand bol d'air, un film dans lequel trois homos chantent l'hymne national la bite de l'autre dans la bouche, dans lequel les partouses sont joyeuses et conviviales, dans lequel on s'éclate avec un oeuf vibrant dans la culotte et surtout dans lequel on s'aime, on s'aime et on s'aime encore.

Les pratiques sexuelles du film sont peut-être (sûrement) pas votre came. Vous ne vous reconnaîtrez peut-être (sûrement) pas dans le grand deballage de cul de SHORTBUS. Vous serez sûrement halluciné de voir ces torrents de sexe en gros plan sur votre grand écran favoris. Mais la joyeuse mélancolie de SHORTBUS, son humour ravageur et sa verve vous feront simplement oublier le sexe non simulé pour vous donner simplement un grand boost, pour vous donner juste envie de dévorer la vie et surtout pour vous donner envie de vous élever contre toutes les formes d'intolérance...



08 novembre 2006

La Playlist Infinie #1: les Pipettes

Avec les Pipettes, trois filles dans le vent, les robes à poids et les frou frou sont de retour ! Mais il n'y a pas que ça : dansante et légère, leur musique sent bon les fiestas sixties. Toutefois, aujourd'hui pas de romances à l'eau de rose, de balades sur la plage la main dans la main, de baisers prudes sur une balançoire etc.

Les Pipettes, ce sera plutôt du féminisme pur et dur, genre : "I don't want to fall in love / I don't want to see the stars up above in the sky / I just wanna catch your eye / I don't want to be wined and dined / I just want to bump and grind with you here tonight / Because you move so right"

D'ailleurs, leur clip pour "Pull Shape", chanson des plus addictive qui se scotche dans la tête pour jamais en sortir, est une remaniement d'une scène d'un film de Russ Meyer, le roi du film érotique avec bimbos à gros seins dans les années 60 !

"Pull Shapes"


"ABC"

Le vrai JAMES BOND est né !


Sean Connery, Roger Moore, Pierce Brosnan ? Connais Pas ! Par contre, je connais très bien Daniel Craig, le nouveau et vrai James Bond... Les autres n'étaient là que pour faire patienter ce nouveau et unique James Bond.

Ses prédécesseurs étaient charmeurs et cabotins, des Don Juan de pacotille toujours le brushing impeccable, un martini à la main, une belle fille nunuche au bras, une belle voiture au garage, quelques gadgets pour la frime...

Notre homme est lui arrogant, égocentrique, possède un humoir noir qui se déclenche à froid, sort son silencieux dans l'unique but de tuer, se bastonne à main nu, s'en prend plein la gueule, se fait manipuler comme un bleu (ce qu'il est d'ailleurs puisque CASINO ROYALE représente sa première mission en tant que 007) et tombe amoureux... Ce qui arrive même aux meilleurs d'entre nous ! Et oui, il est également blond comme les blés !

En bref, Daniel Craig est le VRAI James Bond, le seul et l'unique. Il est tellement James Bond qu'il fait totalement oublier ceux qui l'ont précédé, versions hollywoodiennes et satinées d'un héros qui n'en est pas vraiment un, d'un type qui tue pour vivre, qui n'en a rien à foutre de rien... Car pour la première fois dans l'histoire de la saga au cinéma, on en apprend un peu plus sur l'homme. Pour la première, on define ses origines humbles et ouvrières, son ambition à devenir quelqu'un, à fréquenter les palaces, à conduire les plus belles voitures de la planète, à séduire les plus belles femmes.

Tout d'un coup, James Bond devient dans CASINO ROYALE, derrière les traits de Craig, un James Bond des plus humains, un être avec des failles (parfois béantes) et des blessures tour à tour dissimulées derrière la brutalité et l'élégance.

Evidemment, les influences du Jason Bourne de Matt Damon (LA MORT DANS LA PEAU, LA MEMOIRE DANS LA PEAU) sont évidentes sur ce nouveau Bond. Et s'il est donc bien plus brutal qu'à l'accoutumée, les scènes d'action sont toujours aussi stupéfiantes, les filles hyper sexy (Eva Green sublime sans jamais apparaître en maillot de bain !), les décors exotiques et les méchants bien pervers...

Ne serait-ce que pour Daniel Craig, il faut donc voir CASINO ROYALE, le meilleur film "James Bond" de l'histoire !



03 novembre 2006

Back To Basics : Scorsese et ses INFILTRES

Avec LES INFILTRES, Martin Scorsese revient aux bases de ce cinéma de gangsters vicieux qui a fait sa réputation aux fils des années, entre LES AFFRANCHIS ou MEAN STREETS. Epique, fougueux, brutal, ce nouveau cru "Scorsese" repose les bases de son cinéma en repensant intégralement le polar de Hong Kong, INFERNAL AFFAIRS, un excellent film mais assez vite oubliable.

Scorsese en reprend le concept (un flic infiltré chez les voyous vs. un voyou infiltré chez les flics) pour transcender l'original, le rallongeant de plus de 50 minutes, en y rajoutant des personnages secondaires et étoffant le sombre parcours de ces "infiltrés". Incarnés par Matt Damon (le VRAI voyou) et Leonardo DiCaprio (le VRAI flic), ces infiltrés sont des êtres torturés entre le bien et le mal, entre leur devoir et leurs pulsions, entre leur morale et leurs instincts. DiCaprio confirme ainsi son talent inné, faisant preuve d'un charisme époustouflant, et Matt Damon casse sévèrement son image de boy-scout.

Pour les entourer, il y a tout une série de pointures, à commencer par l'immense Jack Nicholson, en mafieux beauf, Mark Wahlberg en flic au language très fleuri, Martin Sheen en flic mentor et Vera Farminga en psy super émouvante.

Quinze ans après LES AFFRANCHIS et dix ans après CASINO, Martin Scorsese explose donc le film de gangsters et défonce la morale bien pensante à coup de scènes carrément choc. A près de 65 balets, le vétéran dézingue tous ceux qui l'auraient bien enterré au cimetierre du "vieil Hollywood" en délivrant un des plus grands polar de la décennie et un des meilleurs films de l'année "Old School Style".

La vieille garde n'a pas dit son dernier mot... Scorsese défouraille...